Selon les analystes de la place, les résultats financiers des entreprises du Masi devraient prendre une bonne orientation en 2013. «La masse bénéficiaire de la cote devrait emprunter une tendance légèrement haussière», soulignent en effet les analystes de CFG group, avant d'expliquer que cette progression modérée sera essentiellement tirée par une croissance plus forte qu'en 2012 des bénéfices du secteur bancaire (+33% de la masse bénéficiaire), par le redressement du résultat de Maroc Telecom grâce à la non-récurrence de la provision de 877 MDH constatée en 2012, et par la poursuite de l'orientation haussière des secteurs les plus exposés à la demande interne (Biens de consommation de base, immobilier, etc). Par ailleurs, la baisse de la masse bénéficiaire en 2012 serait liée au ralentissement de la croissance du PIB à 2.7%, après une décennie de croissance annuelle moyenne de 5% et des changements structurels dans certains secteurs d'activité (Ciment, Sidérurgie, Raffinage pétrolier, Télécoms), qui font désormais face à des environnements concurrentiels plus intenses. Graphique de la semaine. Promotion immobilière Même si le rythme des créations d'entreprises est peu soutenu (+3,7% en moyenne entre 2008 et 2012), le nombre d'entreprises qui opèrent dans la promotion immobilière reste à un niveau important : 8.793 entreprises immatriculées en 2012. Par ailleurs, les défaillances des entreprises du secteur ont connu une hausse plus soutenue. Celles-ci ont évolué de +25,9% entre 2010 et 2011. Globalement, le taux de croissance annuel moyen des défaillances a été de +14,5% sur la période 2008-2012. Le solde créations d'entreprises-défaillances est ainsi largement excédentaire : +7.982 entreprises en 2012, idem en 2011. Le secteur reste donc attractif pour de nouveaux entrepreneurs, d'autant plus que le nombre de créations d'entreprises a connu un pic entre 2010 et 2011 (+11,5%). Résultats financiers. Immolog impactée par la charge d'intérêt. Pour Immolog, filiale conjointe d'Addoha et de CGI, l'exercice 2012 a été marqué par une arrivée à maturité de ses principaux projets et le lancement de nouveaux programmes, notamment El Firdaous (38.000 unités) impactant négativement ses indicateurs financiers. La société de promotion immobilière spécialisée dans l'habitat social et intermédiaire affiche un chiffre d'affaires en repli de 41,3% à 859,6 MDH. Le résultat d'exploitation limite quant à lui sa baisse à 29,8% pour se fixer à 192,6 MDH. La marge d'exploitation gagne ainsi 3,6 points à 22,4%. Impacté par le poids des charges d'intérêts, le résultat financier ressort négatif à -58,7 MDH en 2012. En effet, la dette nette marque un bond de 2,4 fois à 998,9 MDH en 2012 suite à l'émission d'un emprunt obligataire de 700 MDH la même année. Par conséquent, la capacité bénéficiaire s'affaisse de 42,5% à 112,6 MDH, stabilisant la marge nette à 13,1%. Investissements. L'ISR suscite l'intérêt des OPCVM. Au Maroc, l'investissement socialement responsable (ISR) commence à peine à susciter de l'intérêt. En effet, selon un questionnaire adressé par le CDVM aux sociétés de gestion des OPCVM marocaines et auquel 11 sociétés de gestion ont répondu, le montant des actifs des fonds OPCVM qui s'inspirent de la gestion ISR s'élèverait à 161,2 MDH représentant 0,07% de l'actif net total. Ces investissements concernent 8 fonds OPCVM et sont gérés par 2 sociétés de gestion. La majorité des sociétés de gestion ayant répondu au questionnaire considèrent que ce mode d'investissement peut intéresser une nouvelle classe d'investisseurs qui souhaite concilier leurs orientations d'ordre éthique et leurs investissements. En plus, lesdites sociétés de gestion ont confirmé également que la mise en place des normes ISR au Maroc pourrait créer un effet d'entraînement favorisant le suivi par les émetteurs marocains de normes environnementales, sociales et de gouvernance.