L'évolution négative de la masse bénéficiaire s'explique par plusieurs facteurs ayant ponctué l'exercice 2012. Il y a eu tout d'abord le recul des bénéfices des cimentiers de -25 % dans un contexte marqué par une baisse de la consommation de ciment au niveau national et par une intensification de l'environnement concurrentiel suite à l'augmentation des capacités de production du nouvel entrant (Ciments de l'Atlas). Le deuxième facteur relevé par CFG réside en la baisse de -68 % des bénéfices du secteur de l'énergie sous l'effet du résultat déficitaire enregistré par Samir de -131 MDH. Vient ensuite la diminution des bénéfices des compagnies d'assurance de -17 % sous l'impact du recul des résultats des placements sur les marchés financiers. La baisse de -17,5 % du résultat de Maroc Telecom qui représente 25 % de la masse bénéficiaire en 2012 a aussi pesé dans la balance. A noter aussi que la croissance moins importante que prévue de certains secteurs d'activité, notamment le secteur minier qui a pâti de la contre-performance de Managem (-33 %), le secteur immobilier qui a souffert du retrait du résultat de CGI (-16 %) et de la croissance limitée affichée par Addoha et Alliances (+2,6 % et +5,6 % respectivement), et enfin le secteur bancaire dont la croissance a été limitée vue le ralentissement de la croissance des dépôts et des crédits et de la détérioration du coût du risque. Conjoncture morose et ralentissement de la croissance «De manière générale, la baisse de la masse bénéficiaire en 2012 est la traduction d'une conjoncture économique morose avec un ralentissement de la croissance du PIB à 2,7 % en 2012 après une décennie d'une croissance annuelle moyenne de 5 %, et de changements structurels dans certains secteurs d'activité (Ciment, Sidérurgie, Raffinage pétrolier, Télécoms) qui font désormais face à des environnements concurrentiels plus intenses», précisent les analystes de CFG. Pour 2013, CFG table sur une légère hausse de la masse bénéficiaire. «Cette progression modérée sera essentiellement tirée selon nous par une croissance plus forte qu'en 2012 des bénéfices du secteur bancaire (33 % de la masse bénéficiaire), par le redressement du résultat de Maroc Telecom grâce à la non-récurrence de la provision de 877 MDH constaté en 2012, et par la poursuite de l'orientation haussière des secteurs les plus exposés à la demande interne», conclut la banque d'investissement.