BMW. Grâce à des ventes mondiales en hausse, le BMW Group parvient à contourner la crise qui sévit en Europe et à maintenir ses bénéfices à un bon niveau. La firme à l'hélice reste leader mondial du marché premium. Les analystes ont beau être pessimistes, certaines grandes firmes parviennent à faire un peu plus que «sauver les meubles» en temps de crise. C'est le cas du groupe BMW (marques BMW, Mini et Rolls-Royce) qui a plutôt bien démarré l'année en cours. C'est ce qui ressort d'un communiqué de presse diffusé par le constructeur munichois et relatif à ses comptes financiers trimestriels. Bien que ces derniers s'avèrent en léger déclin par rapport à l'année dernière, BMW reste dans le vert et maintient ses objectifs, dont une marge de 8 à 10% sur l'ensemble de 2013. De bons résultats... Premier résultat annoncé : le chiffre d'affaires. Celui-ci est ressorti à 17,55 milliards d'euros, s'inscrivant en léger retrait par rapport à 2012 (-4,1%) et ceci du fait de plusieurs facteurs dont un marché automobile européen en crise, de gros investissements en matière de recherches et développement ou encore, une augmentation de la masse salariale. Du coup, le résultat d'exploitation est aussi pénalisé puisqu'il est en retrait de 3% à 1,31 milliard d'euros. BMW conserve tout de même une marge opérationnelle ferme et stable à 9,9% sur les trois premiers mois de l'année (contre 11,6% au premier trimestre 2012). Par conséquent et dans un contexte marqué par la crise, le groupe bavarois se félicite d'avoir signé des ventes trimestrielles records, avec quelque 448.200 véhicules livrés dans le monde, soit une progression de 5,3% par rapport à la même période l'an dernier. Une croissance à l'international D'accord, le constructeur à l'hélice a pu profiter du bon maintien de ses ventes en Allemagne, dont on précisera au passage que c'est l'un des rares marchés européens encore dans le vert durant ces quatre premiers mois, avec une hausse de 3,8% à fin avril. Certes, mais ce sont plus ses ventes mondiales qui ont aidé à sa croissance commerciale. Par grandes régions, le groupe munichois a ainsi progressé sur toutes les zones de marchés, réalisant une hausse de 3,1% en Europe (à 207.243 unités), de +5% en Amérique (Nord et Sud) et surtout +9,5% en Asie. Par pays, on retiendra surtout une croissance modérée aux USA et en Chine, avec respectivement 4,2% (à 79.117 unités) et 7,5% (à 86.224 unités). Une plus forte croissance a été enregistrée sur certains marchés comme la Grande-Bretagne avec 45.757 unités (+17,4%) et en Russie avec 9.394 unités (+21,0%). En revanche, certains marchés ont accusé de sérieuses baisses pour le groupe à l'hélice, comme l'Italie (-5.1% à 16.006 unités) et la France (-7.4% à 15.343 unités). Le best-seller Série 3 Sur les 448.200 ventes mondiales réalisées en 2013, il faut distinguer entre les trois marques de véhicules BMW, Mini et Rolls-Royce. Cette dernière continue à profiter de son expansion à l'international (ouverture dans plusieurs capitales asiatiques) et du succès de la Ghost, même si ses ventes se sont inscrites en baisse (-16,6%) à 642 véhicules. Du côté de Mini, la tendance est aussi baissière mais moindre (-3%) à un peu plus de 66.150 unités vendues. À lui seul, le Countryman réalise plus d'un tiers des ventes, soit 23. 559 exemplaires (+7,1%), suivi par la Mini traditionnelle avec 29.519 unités (-3,8 %) et le Roadster (2.288 unités vendues). Quant à la marque principale du groupe, elle a vu ses ventes augmenter de 7% à précisément 381.404 voitures BMW vendues. Dans le détail, la Série 3 arrive en tête et en hausse de 19,9% à 109.309 exemplaires vendus. Viennent ensuite, les Séries 5 (+4,3 % à 85.731 unités) et Série 1 (-0,5 % à 53.906 unités), suivies par les modèles de la gamme X. Dans celle-ci, seul le X6 a vu ses ventes reculer (-11,6%) à 9.769 unités, tandis que les X1, X3 et X5 sont en croissance de respectivement 27,6% (à 37.680 unités) et 2,7% (à 36.189 et 27.274 unités). Enfin, certains analystes financiers comme l'intermédiaire Société Générale qui se prononce sur les recommandations d'achats ou de ventes des actions de la marque à la Bourse de Paris, estiment que «le vieillissement de la gamme du groupe devrait être compensé par la vigueur de la Série 3, que l'élargissement de l'offre devrait permettre d'attirer de nouveaux clients et que son activité en Chine devrait rester bien orientée».