Peugeot 308. Le constructeur sochalien lève le voile sur sa future compacte. Une lionne qui affiche du caractère, tout en misant sur un design sobre à l'extérieur et avant-gardiste à l'intérieur. Son démarrage commercial mondial est prévu pour septembre et constitue un lancement clé pour la marque au lion. Elle conserve le même nom, mais elle ne constitue pas un restylage du modèle actuel. Elle, c'est la future 308, fraîchement révélée par Peugeot et attendue au-delà de la prochaine rentrée. Pourquoi une telle anticipation ? Tout simplement pour rassurer. Ce n'est un secret pour personne : le groupe PSA va mal et traverse une mauvaise passe. Pour autant, ses têtes pensantes continuent à préparer l'avenir et celui-ci passe principalement par le segment le plus prisé et le plus disputé en Europe : celui des compactes. La 308 y occupait une place de choix durant les deux premières années de son lancement. Si bien que l'usine de Mulhouse avait dû recourir (début 2010) à une équipe de nuit pour augmenter sa production de ce modèle ! Cependant, la concurrence a affuté ses armes depuis et repris le dessus, dans une catégorie, où il faut toujours apporter quelques chose de nouveau ou tout au moins, un style et des arguments convaincants. Esthétiquement sobre Telle a été l'ambition de Peugeot, dont le directeur du style, Gilles Vidal, résume la nouvelle Peugeot 308 à «un design extérieur épuré et technologique, qui inspire la robustesse et la qualité». À chacun d'apprécier ces propos. Ce qui est sûr, c'est que cette nouvelle mouture adopte un look qui, sans copier aucune autre auto, joue la carte de la sobriété à l'allemande. Ainsi en atteste le profil général, marqué par un capot long horizontal, une ceinture de caisse droite et un épais montant de custode. Outre son regard inédit et truffé de diodes, y compris pour l'éclairage (phares full LED), la face avant reçoit un traitement portant le nouvel ADN de la marque, inauguré par la 508.Avec son hayon à la découpe très stylée et scindant en deux les feux arrière, la partie arrière est plutôt réussie, mais un rien surprenante. Et pour cause, le débordement de ces jolis blocs de feux sur les ailes en faisant comme pincer l'épaulement de la ceinture de caisse, donnent une impression de déjà vu... sur la 208. Un air de famille bienvenu, surtout que cette inspiration se prolonge au niveau des flancs, avec une nervure qui traverse les deux poignées de portes, avant de «mourir» à proximité de l'aile avant. Bien pensée à l'intérieur Un brin plus osée, la présentation intérieure dénote d'un surplus d'originalité. Jamais un poste de conduite d'une Peugeot n'a été aussi recherché que la planche de bord de cette nouvelle 308 ! On y retrouve la fameuse instrumentation située au-dessus du volant (comme sur la 208), puis surtout une console centrale très épurée et imaginée comme s'il s'agissait d'un concept-car. On y perçoit peu de boutons, un levier de vitesses court et un écran tactile de 9,7'' commandant un large panel de fonctionnalités (autoradio, clim', caméra de recul...), dont celles de la connectivité (Bluetooth, Wi-Fi...). Le plus surprenant concernant cet habitacle se vérifie sur le papier. En effet, le constructeur précise que la nouvelle 308 est plus courte que l'actuelle de 3 cm, à 4,25 mètres, tandis qu'elle perd 4 cm en hauteur à 1,46 m. Des dimensions qui font de cette auto l'une des plus compactes du lot, rendant ainsi 7 cm à la VW Golf 7 et même 17 cm à l'Opel Astra (5 portes). Au même moment, Peugeot annonce une habitabilité en progrès et surtout un coffre de 470 dm3, soit le meilleur du segment ! Techniquement plus aboutie Principal intérêt de cette compacité : l'auto profite d'une importante cure d'allégement, en perdant 140 kg par rapport au modèle actuel. De quoi entretenir une belle agilité sur la route et surtout offrir encore plus de frugalité. Encore muet quant aux blocs motopropulseurs de sa dernière-née, le constructeur promet des diesel sobres (environ 3,2 l/100 km) et des blocs essence peu polluants (moins de 85 g/km de CO2). Outre les blocs eHDi de 92 et 110 chevaux qu'elle héritera du modèle actuel, on parle d'une motorisation plus puissante, en l'occurrence un 2.0 l BlueHdi de 150 ch.À elle seule, cette montée en puissance prouve bien que Peugeot a clairement voulu «germaniser» sa compacte, en la dotant d'un style sobre, d'un cocon très moderne et d'«une qualité au meilleur niveau». L'objectif final est de revenir au diapason, dans un segment dominé par la concurrence (Renault Mégane, Ford Focus...) et pourquoi pas, contrer l'éternelle référence et rivale : la Volkswagen Golf. Le temps nous dira tout.