Michael Douglas et Matt Damon reviennent sur la carrière d'un artiste, passé inaperçu mais qui a inspiré les plus grands : Liberace. Sortie prévue le 18 septembre. Avant Elvis, Elton John et Madonna, il y a eu Liberace : un pianiste virtuose, un artiste exubérant, une bête de scène et des plateaux télévisés. Liberace affectionnait la démesure et cultivait l'excès, sur scène et hors scène. Un jour de l'été 1977, le bel et jeune Scott Thorson pénétra dans sa loge et, malgré la différence d'âge et de milieu social, les deux hommes entamèrent une liaison secrète qui allait durer cinq ans. «Ma vie avec Liberace» narre les coulisses de cette relation orageuse, de leur rencontre au Las Vegas Hilton et de leur douloureuse rupture publique. Pour l'équipe du film, «Ma vie avec Liberace» est avant tout une histoire d'amour, telle que peuvent en vivre beaucoup de couples. «Ce qui m'a plu dans le livre, c'est que les discussions qui y sont rapportées sont de celles que peuvent avoir tous les couples, ce qui est moins banal, c'est le cadre dans lequel ces discussions avaient lieu», précise le metteur en scène. D'un côté, un pianiste virtuose, doté de la fibre du spectacle, qui comptait parmi les musiciens les mieux payés au monde, de l'autre, un jeune garçon adopté et en manque de repères, soumis au monde impitoyable du show business et un amour sincère qui n'y a pas résisté. La première évocation de Liberace faite par Steven Soderbergh à Michael Douglas remonte à 13 ans, sur le tournage de Traffic. «Steven m'a demandé à brûle-pourpoint si j'avais déjà envisagé de jouer Liberace», révèle le comédien, le cinéaste ajoutant : «Michael s'est aussitôt lancé dans une imitation à l'improviste que j'ai trouvée excellente». Bloquant sur l'angle à adopter, ce n'est que plus tard que le réalisateur l'a trouvé, lorsqu'il a découvert le livre de Scott Thorson, «Behind the candelabra», sur les conseils d'un ami. «J'ai trouvé le titre génial (Derrière le candélabre), je l'ai lu et ça m'a totalement débloqué de me concentrer sur une période bien définie de sa vie», indique Soderbergh. C'est ensuite Richard LaGravenese qui a écrit le scénario de Behind the candelabra. «Toujours mentir. Jamais trahir» Gibraltar est le troisième long-métrage du douaisien Julien Leclercq. Un film à découvrir en ce moment, dans les salles. Afin de mettre sa famille à l'abri du besoin, Marc Duval, français expatrié à Gibraltar, devient agent d'infiltration pour le compte des douanes françaises. Des petits trafics aux cargaisons troubles, il gagne progressivement la confiance de Claudio Lanfredi, un puissant importateur de cocaïne associé aux cartels colombiens. Cette immersion en eau profonde dans l'univers des narcotrafiquants lui fait courir des risques de plus en plus importants. Cependant, à mesure que Marc gravit les échelons du cartel, il découvre aussi le luxe et l'argent facile... En permanence sur le fil du rasoir, seuls ses mensonges le maintiennent encore en vie. Gibraltar a été adapté de l'histoire vraie de Marc Fiévet, publiée sous le titre «L'Aviseur». Dans les années 1990, Fiévet a travaillé pour le compte des autorités douanières françaises et a infiltré les plus importants réseaux de narcotrafiquants de la mafia. Celui-ci s'est retrouvé avec une peine de dix ans de prison à purger. Pendant ces années d'emprisonnement et jusqu'à sa libération, Fiévet ne cessa de clamer l'injustice dont il a été victime. L'adaptation du récit a été écrite par le scénariste Abdel Raouf Dafri, notamment connu pour avoir travaillé sur les scénarios de «Mesrine : L'Instinct de mort», «Mesrine: L'Ennemi public N°1» et «Un Prophète». C'est le producteur Dimitri Rassam qui a proposé l'idée du film Gibraltar à Julien Leclercq, en lui présentant le scénario alors qu'il était en plein tournage de son précédent film, «L'Assaut». Le réalisateur raconte : «j'ai rencontré son auteur, Abdel Raouf Dafri, et on a travaillé sur la réécriture pendant un an, tout en menant des repérages à Gibraltar car il fallait qu'on s'imprègne de cet univers très particulier. [...] Ce qui m'a plu, c'est ce père de famille qui, d'abord pour des raisons financières, met le pied dans une mécanique qui va le broyer et se retourner contre lui, tout à coup, à cause de lui, sa famille est en danger et il se retrouve pris en étau entre les douanes françaises et les narcotrafiquants».