Le Maroc occupe aujourd'hui la 92e place au classement mondial des pays innovants. C'est un score honorable, au regard des moyens mis en œuvre ou plus simplement disponibles pour encourager l'innovation au niveau national. Le pays présente un potentiel notable encore inexploité dans un contexte économique international où l'impératif de l'innovation se confirme. Le Maroc est classé 92e dans le tableau de l'innovation mondiale, selon l'édition 2013 du «Global innovation index». C'est un score honorable au regard des moyens mis en œuvre ou plus simplement disponibles pour encourager l'innovation au niveau national. Dans cette configuration, les experts en charge de ce classement affirment que le Maroc présente un profil au potentiel non encore exploité pleinement, avec une caractéristique basée sur un déséquilibre marqué par des pics d'excellence et des points faibles particulièrement handicapants. Dans la série des points forts relevés au Maroc, la World Intellectual property organisation (WIPO) recense la mobilisation des institutions qui encouragent la connaissance, la technologie et la sophistication du marché, à travers un travail interministériel et une coordination des politiques de l'innovation notamment avec l'initiative «Maroc Innovation». Ceci sans oublier la combinaison des différentes stratégies sectorielles qui comportent un volet R&D et innovation. Malgré tout, cette mobilisation reste insuffisante pour garantir un équilibre du niveau de l'innovation made in Morocco dans l'échiquier mondial et plus précisément parmi les pays émergents. L'emploi de connaissances, le développement des liens université-industrie, la facilitation de l'obtention de crédits, l'amélioration de l'accès et l'utilisation des TIC sont aujourd'hui autant d'éléments qui restent à assurer au niveau national au regard des enjeux internationaux. Un contexte qui dicte l'impératif de l'innovation Dans la période pré-crise, l'impératif de l'innovation a été pleinement reconnu dans la plupart des pays de l'OCDE, en raison de la nécessité de relancer la productivité stagnante et de faire face aux nouveaux défis de la société . Aujourd'hui, la crise complique la donne de l'innovation, devenue à la fois difficile et nécessaire pour de nombreux pays qui ont aujourd'hui inclus le soutien aux investissements connexes dans les plans de relance. Cinq ans après la crise, les nouvelles orientations des politiques d'innovation reflètent par conséquent la nécessité d'accroître l'efficacité à travers une viabilité financières des établissements de recherche, pour mieux répondre aux nouvelles tendances de la demande, matérialisée par un besoin de croissance de «l'écologisation», un vieillissement de la population dans les pays à revenu élevé et l'émergence accélérée de l'Asie. Dans cet écosystème, le Maroc a donc pour impératif de capitaliser sur ses acquis et d'accélérer le rythme de développement de sa R&D, pour espérer s'ériger en véritable relais de croissance dans l'économie mondiale.