Selon le cabinet Deloitte, les piliers du développement de la consommation en Afrique sont la classe moyenne, la croissance démographique, l'urbanisation galopante et les nouvelles technologies./DR Dans deux ans, la plupart des investissements des entreprises européennes de distribution et de biens de consommation se feront en Afrique. C'est ce que révèle le cabinet Deloitte. L'Afrique devrait devenir, d'ici à 2017, la première destination des investissements pour les sociétés européennes de distribution et de biens de consommation, selon une étude du cabinet Deloitte rendue publique samedi. Intitulée «La consommation en Afrique: le marché du XXIe siècle», l'étude s'intéresse aux comportements des consommateurs ainsi qu'aux opportunités et aux défis pour les entreprises de l'industrie du «Consumer Business». Les entreprises se tournent vers les pays affichant la croissance la plus rapide, dont l'Egypte, le Maroc, la Tunisie, le Kenya, la Côte d'Ivoire, le Nigeria et le Sénégal, précise le rapport dont se fait l'écho l'agence helvétique Ecofin. Classe moyenne et croissance démographique Rappelant que l'économie africaine devrait enregistrer une croissance deux fois supérieure à celle des économies avancées d'ici à 2019, les auteurs de l'étude précisent que les piliers du développement de la consommation sont la classe moyenne, la croissance démographique, l'urbanisation galopante et les nouvelles technologies. En effet, une personne sur cinq dans le monde sera originaire d'Afrique en 2025 et le nombre d'habitants du continent devrait passer de 1 à 2 milliards d'ici à 2040. Sur un autre plan, le rapport du cabinet Deloitte révèle que 30% des jeunes consommateurs déclarent pouvoir épargner une partie de leur salaire et 28% jugent que leur situation financière personnelle est meilleure aujourd'hui qu'il y a cinq ans. Par ailleurs, 33% des jeunes Africains ont confiance dans le développement économique de leur pays. La qualité avant le prix Les consommateurs africains attachent aussi plus d'importance à la qualité des produits qu'à leur prix : 60% des consommateurs mentionnent ainsi le critère de la qualité à la première place alors qu'ils ne sont que 50% à mettre le prix en avant. En matière des défis que rencontrent les entreprises de l'industrie de distribution sur le continent, l'étude met en garde contre la vision selon laquelle l'Afrique constitue un bloc homogène. «Continent aux multiples facettes, l'Afrique offre des opportunités à ceux qui sont prêts à adapter leurs modèles opérationnels à la région», indiquent les auteurs du rapport. Les sociétés doivent par ailleurs gérer des risques inhérents à la pratique des affaires en Afrique : volatilité des devises locales, problèmes réglementaires, forte part d'une économie informelle, lacunes dans les infrastructures d'énergie et de transport.