Icône sportive de l'Ovale bleu, la Mustang fait peau neuve sans perdre une once de son authenticité. Elle sera mondialement lancée en avril 2014, année de ses 50 printemps, mais sans aucune ride. Contrairement à d'autres constructeurs qui s'immobilisent dans la réaction, Ford s'inscrit plus que jamais dans une démarche d'anticipation. Devenue annuelle, la présentation «Go Further» est désormais une belle démonstration (de force) de la nouvelle stratégie de l'Ovale bleu, dite One Ford et axée sur des voitures à vocation mondiale, présentées bien avant leur commercialisation. La dernière en date s'est tenue au début de ce mois à Barcelone et a été l'occasion de dévoiler en avant-première la future génération de la Mustang. Une sportive de légende, lancée en 1964 et vendue depuis à plus 9 millions d'exemplaires dans le monde, à travers ses 5 premières générations. C'est énorme pour une voiture de sport et c'est sur cet héritage, au sens anglophone du terme, que va pouvoir capitaliser la Mustang, sixième du nom. Une star au profil bas Toujours déclinée en deux carrosseries (coupé ou cabriolet), cette nouvelle Mustang a su conserver une touche d'authenticité propre au modèle originel. Moray Callum, patron du design Ford en a voulu ainsi. Du coup, il est toujours question d'un long capot, d'un cheval flanqué sur une large calandre et d'un arrière musclé, sur lequel se greffent des feux adoptant des LED en forme de barrettes. Les nostalgiques vont adorer... Pour marquer son appartenance aux Ford actuelles, la sportive américaine adopte une custode en coin et en quasi-continuité avec le vitrage des portes, puis surtout, des blocs de phares affinés dans la mouvance stylistique du concept-car Evos présenté en 2011 (au Salon de Francfort). Autres traits distinctifs, les antibrouillards migrent de la calandre, vers un emplacement plus classique : le bas du bouclier, tandis que les dimensions extérieures changent avec notamment, une longueur accrue, des voies élargies et une ligne de toit rabaissée d'environ 3 cm, dictant au passage, l'inclinaison du pare-brise et de la lunette arrière. Vue de profil, l'auto est tout simplement spectaculaire ! Modernisation à outrance En fait, l'opération de modernisation a surtout concerné l'habitacle et notamment ses équipements, mais là encore, les designers ont du concilier entre tradition et modernité. Résultat : la Mustang 2014 conserve un traditionnel frein à main, un volant à trois branches, une instrumentation à deux compteurs et des commandes à bascule sur la console centrale. En revanche, le démarrage par clé est abandonné au profit d'un bouton-poussoir, tout comme l'autoradio à 12 HP se retrouve désormais intégré à un large (8'') écran tactile et multifonctions. Mieux encore, la Mustang se dote du must de l'électronique embarquée, avec entre autres, la disponibilité du régulateur de vitesse adaptatif (fonction freinage) et du système à commande vocale SYNC (connectivité étendue avec lecture des SMS). En outre, le conducteur pourra désormais choisir ses réglages de motricité et de suspensions selon 4 modes (normal, sport, circuit ou mauvais temps). Le tout, dans un cockpit qui évolue moins qu'il ne verse dans la sportivité, à travers des inserts en aluminium brossé et une sellerie surpiquée. Un quatre-cylindres au menu S'il y a bien un volet sur lequel la Mustang opère une rupture, voir un choc intergénérationnel, c'est bien celui de la mécanique. Et pour cause, si un V8 (version GT) figure toujours au catalogue, fort d'un beau rapport cylindrée-puissance (5.0 litres pour 426 ch et 529 Nm), on annonce l'arrivée sous le capot d'un 4 cylindres ! Plutôt que de crier au sacrilège, précisons qu'il s'agit d'un 2.3 l de 309 ch au couple élevé (407 Nm), ce qui lui vaut le label EcoBoost, gamme de moteurs sur laquelle continuent à pleuvoir des récompenses. Le choix d'un 4 cylindres se justifie clairement par les fortes ambitions de la marque sur le vieux continent. En effet, la Mustang sera désormais et officiellement commercialisée en Europe, alors que ses devancières n'y étaient importées qu'à travers des initiatives privées. Au regard du dynamisme de Ford au Maroc, tout est alors permis pour croire que cette sportive d'exception intègrera le marché national. Ce ne sera qu'une question de temps...