Depuis le temps que le continent ne vit quasiment plus que de ses rentes minières, ce n'est qu'aujourd'hui que certains acteurs économiques montent au créneau pour parler des retombées de ce secteur sur les populations africaines. Lors du «Mining Indaba», l'une des plus grandes conférences annuelles sur l'exploitation minière en Afrique, plusieurs organismes multilatéraux ont en effet appelé le privé à «s'associer avec elles pour s'assurer que les revenus de l'exploitation minière soient réinvestis parmi les populations». Il faut savoir que près d'un quart du PIB africain provient de son sous-sol. C'est le secteur au ratio de contribution au PIB le plus important du continent. Selon la Commission économique pour l'Afrique, rien qu'entre 2000 et 2008, les recettes en provenance de l'exploitation des ressources naturelles en Afrique sont passées, respectivement, d'un peu plus de 39 MMUSD à 240 MMUSD. Cela démontre l'importance du secteur dans l'économie continentale. Ces retombées financières ne profitent, cependant, que très peu à l'amélioration des revenus et des niveaux de vie dans les principaux pays exportateurs du continent. Il faudrait, désormais, dans la même dynamique de transformation structurelle que vient d'engager l'économie africaine, que ces ressources soient réinjectées dans le développement des infrastructures et le maintien de la croissance, tout en promouvant une diversification économique. Les incertitudes, quant à l'évolution de la dynamique du secteur minier en Afrique, demeurent toutefois bien entières.