Entré à la FIFA en 1975, Joseph Blatter a été élu pour un 5e mandat, vendredi./DR Malgré le tsunami causé par des affaires de corruption à la FIFA, son président reste à la barre. Joseph Blatter (79 ans) a été réélu vendredi pour un 5e mandat. Le Suisse a battu son unique concurrent, le prince jordanien Ali bin Al Hussein qui l'a poussé à un second tour. A l'issue du premier tour, Blatter a raté de peu la majorité qualifiée des deux tiers, avec 133 voix, contre 73 pour Al Hussein et trois bulletins nuls, sur les 209 fédérations membres de la FIFA. Finalement, le Jordanien (39 ans) a annoncé son retrait de la course. Blatter, qui n'avait jamais géré une crise de l'ampleur de celle qui secoue actuellement la FIFA, avec notamment l'opposition frontale de l'UEFA et de son président Michel Platini, qui lui a personnellement demandé jeudi de démissionner, s'en est finalement sorti. Pour rappel, mercredi, les justices suisse et américaine ont déclenché un double séisme en lançant deux procédures distinctes pour des faits de corruption présumée à grande échelle, avec à la clef l'arrestation de sept élus de la FIFA, d'autres inculpations et des perquisitions de son siège. La justice suisse enquête sur les conditions d'attribution des Coupes du monde 2018 (Russie) et 2022 (Qatar). Mais c'est l'affaire ouverte par la justice américaine qui a le plus éclaboussé l'image de la FIFA. Loretta Lynch, la ministre de la Justice des Etats-Unis, est elle-même montée au créneau pour dénoncer un vaste système de corruption depuis les années 1990 portant, entre autres, sur l'attribution de plusieurs Coupes du monde, dont celle de 2010 en Afrique du Sud. Dans cette dernière affaire, le Maroc est pointé du doigt. Après sa réélection, Blatter a appelé à l'union sacrée.