26 accords de partenariat public-privé ont été signés en marge du Forum économique maroco-ivoirien. Si la plupart des partenariats sont d'ordre institutionnel, le business se taille une bonne part en termes de projets d'investissements. Banques, immobilier, pharmaceutique, TIC...tout y passe. La deuxième étape de la tournée royale en région subsaharienne n'aura finalement pas déçu. Le forum économique qui a réuni, en milieu de semaine dernière, les opérateurs économiques du Maroc et de Côte d'Ivoire, a abouti à la concrétisation de 26 accords de partenariat. Parmi les aspects les plus significatifs concernés par ces accords figure évidemment cette volonté des deux parties d'encourager et de protéger réciproquement leurs investissements de part et d'autre. Un nouveau protocole, complétant l'accord signé lors de la précédente visite royale à Abidjan, a ainsi été paraphé. D'autres accords viennent renforcer les acquis institutionnels dans les relations économiques maroco-ivoiriennes. C'est le cas du protocole portant création du Comité mixte de mise en œuvre de l'accord de coopération en matière de pêche maritime et d'aquaculture, celui de promotion des investissements entre l'Agence marocaine de développement des investissements (AMDI) et le Centre de promotion des investissements en Côte d'Ivoire (CEPICI), ainsi que l'accord de coopération entre Maroc Export et l'Association pour la promotion des exportations de Côte d'Ivoire (APEX-CI). Le business a également eu sa part de nouveaux partenariats développés. Trois conventions de partenariat, portant sur divers projets de financement, ont été signés entre les trois principales banques marocaines – BCP, AWB et BMCE Bank – et le ministère de l'Economie et des finances de Côte d'Ivoire. Dans le secteur immobilier, Palmeraie Développement et le gouvernement ivoirien se sont engagés pour la construction de logements sociaux. Un mémorandum d'entente a également été conclu pour l'implantation d'un complexe de transformation et de valorisation de poisson pélagique du groupe Unimer sur le marché ivoirien. Dans le domaine pharmaceutique, la société Cooper Pharma Maroc, quant à elle, mise sur la réalisation d'une unité industrielle de production de médicaments. D'autres secteurs, allant du tourisme aux technologies de l'information et de la communication en passant par les mines, ont également été concernés par ces nouveaux partenariats. Risque pays Une reprise dynamique favorisée par la stabilisation : La dynamique de croissance enclenchée en 2012 par l'économie ivoirienne, grâce au retour de la stabilité politique, devrait se poursuivre en 2014. L'activité devrait se maintenir à un niveau élevé, toujours soutenue par les dépenses publiques d'infrastructure, l'investissement privé et la consommation des ménages. L'agriculture devrait tirer profit de la réforme de la filière café-cacao initiée en 2012. La production pétrolière devrait continuer à croître avec l'ouverture de nouveaux puits (la fin des travaux de maintenance a permis son redressement en 2013). La construction de plusieurs centrales thermiques favorise le développement de la capacité de production électrique. Sur le plan des réformes, des progrès notables ont été accomplis, en particulier, dans le sens du renforcement des secteurs du cacao et de l'énergie et d'une amélioration du climat des affaires. Cependant, malgré les efforts accomplis en la matière, le climat des affaires reste difficile et les infrastructures publiques déficientes. Le décollage économique de la Côte d'Ivoire restera également tributaire d'efforts d'investissement à déployer dans le domaine de la formation, du développement du secteur financier, de la diminution des inégalités sociales et d'une stabilisation durable de la situation politique et sécuritaire.