Le retour de Keanu Reeves est «royal», celui-ci incarnant un samouraï dans l'adaptation de «47 Ronin». Sortie le 2 avril. Un perfide seigneur de guerre ayant tué leur maître et banni leur tribu, 47 samouraïs errants jurent de se venger et de restaurer l'honneur de leurs compatriotes. Arrachés à leurs foyers et perdus aux quatre coins des terres connues, cette poignée de rebelles se voit contrainte de recourir à l'aide de Kai - un demi-sang qu'ils avaient jadis renié - lors de leur combat à travers un univers violent, peuplé de monstres mythologiques, de métamorphoses maléfiques et d'effroyables dangers. Cet exil sera l'occasion pour cet esclave rejeté de se révéler leur arme la plus redoutable, et de devenir la figure héroïque qui donnera à cette troupe d'insoumis l'énergie de marquer à jamais l'histoire. L'histoire des 47 Ronin est l'une des plus célèbres de tout le pays. Adaptée maintes fois au cinéma, mais également au kabuki et en séries télévisées, le récit légendaire est porté sur le grand écran dès 1910-1917 (la date est incertaine) par Matsunosuke Onoe. Il faudra cependant attendre 1962 et l'adaptation de Hiroshi Inagaki, Chûshingura, pour qu'il soit découvert par le public occidental, notamment grâce à Toshiro Mifune, déjà connu du public pour ses rôles récurrents dans les films d'Akira Kurosawa. Quelques grands réalisateurs se sont par ailleurs frottés au mythe, parmi lesquels Kenji Mizoguchi (version de 1941), Kon Ichikawa (version de 1994), Kinji Fukasaku (autre version de 1994) et John Frankenheimer (version de 1998). Le film s'inspire d'une vieille légende japonaise, reposant elle-même sur un fait réel. En 1701, Asano Naganori est condamné au seppuku (sacrifice rituel chez les samouraïs) pour avoir blessé le maître de cérémonie du shogun Yoshinaka Kira. Suite à cet événement, les 47 samouraïs qui servaient Asano décident de se venger. Deux ans après la mort de leur seigneur, en 1703, ils exécutent leur vendetta et tranchent la tête de Kira. Cet acte accompli, ils se rendirent, furent condamnés à mort (par seppuku) et enterrés aux côtés de leur seigneur.