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Rashômon d'Akira Kurosawa | Le Soir-echos
Publié dans Le Soir Echos le 17 - 02 - 2012

« L'homme a du génie lorsqu'il rêve » disait le cinéaste nippon qui dessinait lui-même ses films avant de les tourner. Pour beaucoup, l'intérêt de l'œuvre de Kurosawa démarre avec « Rashômon », qui non seulement révéla l'immense cinéaste à la face du monde mais ouvrit au cinéma japonais les portes de l'Occident, qui ignorait jusqu'au début des années 50, sa tradition et son importance. Couvert de récompenses (Lion d'or à Venise, Oscar du meilleur film étranger,…), « Rashômon » fit de Kurosawa un auteur international, un vulgarisateur de la culture orientale certes, mais dans le bon sens du terme. Si « Rashômon » fascine encore aujourd'hui, c'est d'abord en raison de sa structure narrative, totalement originale pour l'époque. Illustrant les différentes versions d'un même épisode sanglant raconté successivement par plusieurs personnages, le film est devenu une référence obligée et les exemples de
« l'effet Rashômon » sont innombrables dans le cinéma contemporain… Kyoto, au XIe siècle. Sous le portique d'un vieux temple en ruines, Rashômon, trois hommes s'abritent de la pluie. Les guerres et les famines font rage. Pourtant un jeune moine et un vieux bûcheron sont plus terrifiés encore par le procès auquel ils viennent d'assister. Ils sont si troublés qu'ils vont obliger le troisième voyageur à écouter le récit de ce procès : celui d'un célèbre bandit accusé d'avoir violé une jeune femme et tué son mari, un samouraï. Le drame a eu lieu dans la forêt à l'orée de laquelle est situé le portique de Rashômon. L'histoire est simple : Qui a tué le mari ? Le bandit Tajomaru, la femme, un bûcheron qui passait ou le mari lui-même qui se serait suicidé ? Autant d'hypothèses vraisemblables. Mais les dépositions des témoins devant le tribunal apportent à chaque fois une version différente du drame, et la vérité ne percera qu'après de nouvelles révélations surprenantes… Ce qui frappe avant tout, outre l'élégance de la mise en scène de ce grand imagier du cinéma japonais, c'est le trait humaniste et picaresque de son univers. « Rashomon », au delà du choc esthétique et narratif qu'il constitua pour l'époque, est surtout une formidable étude de caractères. Tourné cinq ans après la catastrophe nucléaire (Hiroshima et Nagasaki) suivie de la capitulation du Japon, le film en dit encore plus long sur l'état d'esprit du contexte historique de son tournage. Cynisme, mensonge, trahison, cupidité, … sont autant de sentiments qui traversent cette œuvre fulgurante, aux qualités esthétiques et philosophiques indéniables. A cette richesse thématique, s'ajoute une maîtrise technique qui impressionna très fortement à l'époque de la sortie du film. Tourné en grande partie dans une forêt, le film frappe par la beauté rare de sa photographie en noir et blanc. Le travail sur les nuances s'insinuant entre les feuilles des arbres est tout simplement prodigieux. Enfin, « Rashômon » est dominé par un casting impeccable, rassemblant les meilleurs acteurs nippons de l'époque dont Toshirô Mifune, qui joue ici le bandit Tajomaru et qui deviendra l'acteur fétiche de Kurosawa, avec lequel il tournera une quinzaine de fois. La grande modernité et l'universalité de « Rashômon» en font une œuvre indispensable pour tout cinéphile.

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