Avec une croissance de 7,2% sur l'année 2013, cette économie d'Afrique de l'Est est sur la short list des puissances émergentes les plus prometteuses du continent. 2014 devrait être sur le même trend. Les secteurs miniers et les services financiers sont les principaux facteurs de cette dynamique. Pour l'année, elle part sur de très bonnes perspectives, inspirées principalement par une forte attractivité aux investissements privés. Le secteur des mines, notamment, est le plus investi. La découverte récente de nouvelles réserves de gaz naturel en offshore, ainsi que l'importance de la demande interne, sont quelques facteurs significatifs pour le secteur, contrastant avec la baisse de la production d'or du pays. La dynamique économique tanzanienne ne vient toutefois pas uniquement de son sous-sol. Le secteur des services est également en plein essor. C'est le cas pour les télécoms, les services financiers et les transports. Le potentiel industriel du pays demeure encore sous-exploité et principalement soumis à la contrainte énergétique. Le réseau électrique connaît en effet quelques défaillances, «mais cette situation devrait toutefois s'améliorer en 2014, avec la mise en service prévue pour la fin d'année du gazoduc reliant Mtawra à la capitale où fonctionneront des centrales thermiques», prévoit-on auprès de l'assureur-crédit Coface. La situation de Tanesco, l'opérateur public d'électricité du pays, devrait en effet s'améliorer, suite à l'intervention de la Banque mondiale. Echanges Sur le volet des échanges extérieurs, le pays voit son déficit courant progresser, face à des importations qui représentent le double des exportations. «La reprise économique mondiale ayant fait perdre à l'or son statut de valeur refuge, la baisse des exportations d'or (qui représente 40% des exportations) a fortement grevé la balance commerciale», explique-t-on chez Coface. Selon cet organisme, «ces importations ont augmenté du fait de la hausse des investissements, malgré la baisse des cours du pétrole». Les hydrocarbures pèsent en moyenne 30% des importations. Pour l'année en cours, les prévisionnistes pensent que le compte courant du pays devrait se stabiliser et la baisse des exportations d'or être compensée par la hausse des exportations des autres minerais. La croissance des IDE devrait également permettre de financer le déficit à hauteur de 50%, là où l'aide extérieure devrait en couvrir le quart.