La Tanzanie continue d'afficher l'un des taux de croissance les plus soutenus sur le continent. En 2015, celui-ci devrait s'établir à 7,5%, dans une économie portée essentiellement par le secteur des mines et le dynamisme des services. Investissements dans les mines, amélioration du secteur industriel, dynamisme dans la construction et les services et forte demande des ménages: telles sont les clés de l'économie tanzanienne en 2015, selon la toute nouvelle évaluation des économies mondiales livrée par le cabinet d'études Coface. Après une croissance de 7,2% en 2014, la Tanzanie devrait enregistrer une légère progression de son produit intérieur brut au terme de l'année en cours qui devrait s'établir à 7,5%. Il s'agit donc d'une croissance très soutenue, tirée essentiellement par l'attrait du secteur minier, suite à la découverte d'importantes réserves offshores de gaz naturel en 2010. Les analystes estiment également que d'une manière générale, l'industrie devrait bénéficier d'une amélioration de la distribution d'électricité grâce à la mise en service, prévue durant ce premier trimestre, d'un gazoduc reliant la zone de production de gaz (Mtawra) à la capitale (Dar es Salam) pour alimenter des centrales thermiques. En outre, le commerce, les télécommunications, l'intermédiation financière «seront également dynamiques», estime Coface. D'ailleurs, le système bancaire de ce pays, de petite taille et qui bénéficie du soutien international, est bien capitalisé, relativement rentable et liquide, avec une «qualité du portefeuille satisfaisante». Performances agricoles Concernant le coût de la vie et le pouvoir d'achat, on annonce que la demande des ménages sera soutenue par une politique budgétaire. Cette dernière continuera à favoriser les dépenses sociales et les salaires du secteur public, dans la perspective des élections de fin 2015. Pour sa part, l'inflation devrait ralentir grâce à l'amélioration des performances agricoles permettant un ralentissement des prix des biens alimentaires (représentant près de la moitié de l'indice des prix) ainsi qu'à la modération des cours du pétrole. En dehors de ces indicateurs macro-économiques, le pays est appelé à surmonter certains de ses points faibles: lacunes des infrastructures, en particulier dans les domaines de l'énergie (électricité) et des transports. Enfin, notons que l'économie locale est également fortement dépendante des cours de l'or, l'une de ses principales sources de revenus.