L'économie mozambicaine maintient son taux de croissance élevé, à 7,5%. Le secteur industriel en constitue la principale locomotive, en attendant une meilleure diversification. À en croire les prévisions de Coface, la croissance de l'économie mozambicaine «restera vive en 2015, sans accélérer». À l'instar de l'année dernière, le PIB devrait s'établir à 7,5%. L'économie est notamment tirée par l'activité industrielle (surtout extractive) et la construction. La production et l'exportation de charbon continuera à augmenter en particulier grâce à la mise en service, par la compagnie minière «Vale», d'une nouvelle ligne ferroviaire reliant les mines du centre du pays au port de Nacala. «Toutefois, la modeste reprise en UE, le ralentissement de l'économie chinoise mais surtout sud-africaine limiteront la progression de la demande extérieure», prévient Coface. ServicesPour sa part, le secteur de la construction demeurera tiré par les projets d'infrastructure, dans le cadre du développement des immenses réserves de gaz off-shore découvertes en 2010, ainsi que par la rénovation et l'extension du réseau de transports, en plus de l'essor de l'immobilier. Les services (transport, communication, commerce et services financiers) resteront également dynamiques. La rentabilité du système bancaire, peu développé et très concentré, est satisfaisante. Avantages vs handicaps Pour les investisseurs potentiels, il faut savoir que le Mozambique compte de nombreux atouts. La situation géographique du pays en est un, ayant une longue façade maritime et une proximité avec le marché sud-africain, qui constitue l'un de ses principaux partenaires économiques. Le pays dispose d'importantes richesses minières (charbon), agricoles et hydroélectriques, ainsi que d'immenses ressources gazières découvertes au large des côtes en 2010. En outre, l'économie reçoit l'appui budgétaire des bailleurs de fonds et des investisseurs étrangers (IDE) pour le financement des infrastructures minières et gazières. Cela dit, les points faibles ne manquent pas. On note une faible diversification de l'économie, dépendante des cours des matières premières (aluminium, charbon). L'insuffisance des infrastructures de transport et portuaires, qui contraint fortement les capacités d'exportation de matières premières, constitue un autre handicap, sans parler de la forte dépendance à l'aide internationale et à l'économie sud-africaine.