Les services financiers, le tourisme et les industries du textile et du sucre sont les principaux secteurs soutenant la croissance de l'archipel. La croissance mauricienne devrait repartir de plus belle en 2014 après 2 ans de léger ralentissement. Coface prévoit un taux de 4,4%. En dépit d'un léger ralentissement observé ces dernières années, l'économie mauricienne devrait repartir sur une nouvelle dynamique à partir de l'année prochaine. Les prévisions de Coface avancent une croissance de 4,4% pour cette économe insulaire, devenue en quelques années l'une des plus attractives du continent en termes de climat des affaires. «La reprise sera d'autant plus forte que la situation économique de l'Europe, son principal partenaire commercial, s'améliore progressivement», projettent les économistes de l'assureur-risque. Quatre secteurs phares devraient conduire cette dynamique. Il s'agit notamment des secteurs touristique, du textile, de l'industrie sucrière et des services financiers. Ce dernier secteur, en particulier, devrait continuer à être le moteur de la croissance durant l'année 2014. «Les recettes du secteur touristique devraient pourtant stagner en 2014, l'activité étant très largement dépendante des Européens (qui représentent 50% des visiteurs), dont le pouvoir d'achat restera contraint par la faiblesse de la reprise économique», relève-t-on auprès des experts de Coface. L'augmentation des dessertes aériennes et la hausse des arrivées, notamment en provenance du marché chinois, devraient également favoriser le secteur, mais ne suffirait pas à contrecarrer la baisse de performance du secteur. Quant à l'activité de l'industrie sucrière locale, elle devrait poursuivre sa reprise entamée en 2013. L'activité du secteur de la construction, quant à elle, devrait se contracter suite à la faiblesse de l'investissement privé ainsi qu‘aux retards observés dans la mise en place du programme de décongestionnement des routes. Afin de supporter la demande interne et d'améliorer la qualité des infrastructures, le gouvernement devrait poursuivre les politiques d'investissement entamées en 2013. Le «Road Decongestion Programme», dont le but est d'améliorer la qualité des infrastructures, se poursuivra en 2014. D'autres programmes ont aussi été mis en place par le gouvernement actuel. Les infrastructures portuaires, par exemple, devraient être améliorées grâce à la mise en place d'un nouveau programme, «Ocean Economic Strategy». Quant au secteur des échanges, la baisse du déficit commercial relevé en 2013 devrait se poursuivre l'année prochaine. La reprise du marché européen, qui concentre 2/3 des exportations du pays, devrait en être le principal facteur. La stagnation des prix énergétiques, principal poste des importations, ainsi que la contraction des importations de machines et de matériels de transport, ont contribué au redressement du solde. Le déficit courant continuera à être financé par des flux d'investissement élevés et en constante augmentation, surtout dans l'immobilier et la construction, ainsi que dans les services financiers provenant majoritairement de France, du Royaume-Uni et d'Afrique du Sud. Les investissements directs en provenance d'Asie représentent 1⁄4 des investissements directs totaux, avec un poids important des investissements chinois. Les dépôts des non-résidents attirés par le rôle de plaque tournante de l'île constituent une ressource supplémentaire de financement. Le système bancaire mauricien est stable car bien capitalisé et profitable et ceci malgré l'augmentation de l'exposition des banques au secteur de la construction.