Avec une croissance de 7,2% attendue en 2014, le secteur minier continue d'être le poumon économique du pays. La perte d'attractivité de l'or nuance cette dynamique. Si le pays affiche une dynamique économique aussi soutenue – 7% de croissance en 2014 – c'est parce que son sous-sol est l'un des plus convoités de la région. Le secteur local des mines est en effet le principal moteur de croissance de l'économie locale, absorbant une bonne partie des investissements étrangers orientés vers le pays. La découverte récente de nouvelles réserves de gaz naturel offshore, ainsi que la forte demande interne, font les beaux jours de ce secteur phare. Cependant, tout ne vient pas uniquement du sous-sol. Les secteurs qui portent la croissance du pays sont aussi ceux des transports et des communications, des services financiers, de l'industrie, ainsi que les activités extractrices, malgré une baisse de la production d'or. «L'activité industrielle restera contrainte par les défaillances du réseau électrique, mais cette situation devrait toutefois s'améliorer en 2014, avec la mise en service prévue pour la fin d'année du gazoduc reliant Mtwara à la capitale où fonctionneront des centrales thermiques», indique-t-on auprès des analystes de Coface. La situation de Tanesco, opérateur public d'électricité de la Tanzanie, devrait s'améliorer, suite au prêt accordé par la Banque mondiale. De plus «l'Energy Sector Capacity Building Project» prévu jusqu'en 2018, devrait permettre au pays de mieux exploiter ses ressources en gaz. Balance commerciale Côté échanges, le déficit courant du pays reste élevé en 2013. Avec une importante demande intérieure à satisfaire, le pays continue d'importer deux fois plus qu'il n'exporte. De plus, sur ce dernier volet, Coface relève une baisse significative des exportations d'or (qui représentent 40% des exportations), qui a fortement pesé sur les exportations du pays. La reprise économique mondiale a fait perdre à l'or son statut de valeur refuge commerciale. Parallèlement, «les importations ont augmenté du fait de la hausse des investissements, et ce malgré la baisse des cours du pétrole (30% des importations)», expliquent les experts de Coface. Ces derniers projettent toutefois que le compte courant devrait se stabiliser cette année, avec une compensation de la baisse des exportations d'or par la hausse des exportations d'autres minerais. Le déficit sera financé à hauteur de 50% par les IDE, notamment dans le secteur du gaz, et l'aide extérieure devrait en couvrir le quart.