COFACE vient de dévoiler ses derniers chiffres relatifs à la croissance économique au Moyen-Orient et Afrique du Nord. Dans son panorama du 20 janvier 2015, l'assureur français dans l'assurance –crédit note que la croissance dans la région devrait s'établir à 2,6 % en 2014 et s'accélérer pour atteindre 3,2 % en 2015, à la faveur de la reprise économique mondiale et des signes avant-coureurs d'un consensus politique dans certains pays de la région. Toutefois, les chiffres de croissance continueront à se maintenir sous la barre des 5,4 %, moyenne affichée durant la période 2000-2010. Pour le Maroc, COFACE souligne que quatre facteurs contribueront de manière positive à la croissance économique nationale en 2015 : essor du tourisme, regain de confiance des investisseurs, relance des exportations et reprise économique en Europe. Ce qui aura comme conséquence : un taux de croissance de 4,2% cette année au lieu de 2,9% en 2014. Un taux qui est, toutefois, inférieur à celui prévu par la DEPF (Direction des Etudes et de la Prévision Financière) et Bank Al-Maghrib (4,4%), la Banque Mondiale (4,6%), le FMI (4,7%), le Haut Commissariat au Plan (4,8%) et le Centre Marocain de Conjoncture (5,1%). COFACE fait savoir, par ailleurs, que le textile et l'habillement est le secteur le plus gros employeur de main-d'œuvre industrielle (40 % du total) au Maroc. Il représente 10 % du PIB et 20 % des exportations. Pour l'ensemble des pays importateurs de pétrole dont le Maroc, poursuit les analystes de COFACE, la croissance économique est attendue autour de 2,5 % en 2014 et de 3,4 % en 2015. Et la même source d'ajouter que ces pays connaissent des taux de chômage, des déficits budgétaires et des déficits courants élevés. S'agissant des pays exportateurs, la croissance économique serait de 4,2 % en 2014 et de 4,1 % en 2015, se plaçant ainsi au premier rang en termes de croissance économique dans la région grâce à de solides activités hors hydrocarbures et d'importants excédents budgétaires. Les politiques de diversification ont permis à la région CCG (Conseil de Coopération du Golfe) de soutenir les secteurs hors hydrocarbures. Au sein des pays du CCG, la contribution du secteur des hydrocarbures au PIB a globalement diminué, passant de 41 % en 2000 à 33 % en 2014. Ces pays bénéficient également de solides fondamentaux financiers, et notamment de très importants actifs au sein de leurs fonds souverains et d'excédents extérieurs. Toutefois, la forte baisse des cours du pétrole devrait peser sur les chiffres de croissance et les soldes budgétaires en 2015.