La dernière enquête de conjoncture de la CGEM note une situation économique jugée alarmante par le secteur privé. Il faut dire que les voyants rouges qui ne cessent de s'allumer à chaque enquête diligentée a de quoi alimenter une longue série télévisée dont les épisodes se suivront et se ressembleront. L'optimisme réservé du patronat rejoint logiquement l'appel à la compétitivité lancé il y atout juste quelques mois par la Confédération générale des entreprises marocaines. Ces deux signaux d'alarme viennent confirmer la nécessité d'une accélération de la cadence des réformes. Les plans sectoriels sont lancés, une stratégie de relance industrielle est déclinée et les investissements doivent impérativement suivre. Un événement concomitant à cette analyse conjoncturelle vient souligner les efforts mis en œuvre pour soutenir un niveau d'investissement correct. Attijariwafa bank se mobilise même pour ses entreprises clientes, organisant une réunion d'information avec le ministre de tutelle. Reste à savoir si la marge de manœuvre «financière» du tissu entrepreneurial le permet. Une chose est sûre: des ajustements devront être faits aussi bien au niveau du secteur privé que des autorités publiques pour soutenir le niveau des investissement, notamment dans le secteur industriel. Les PME devront mettre de côté le pessimisme affiché pour travailler sur des plans de relance crédibles et troquer celui-ci, au deuxième trimestre, contre un optimisme de rigueur.