Sommaire Décryptage Forsa Maroc dans les starting blocks Management & rh Les cabinets RH en «optimiseurs» de ressources Conseils Le «lead nurturing» pour booster vos ventes Télécharger le PDF L'optimisme du gouvernement quant à une prochaine reprise économique semble loin d'être partagé par le tissu entrepreneurial national. En témoigne la dernière note de conjoncture de Bank Al-Maghrib, qui sonde l'activité des industriels pour le mois de juillet. À la veille de la rentrée, l'heure est au pessimisme et les chefs d'entreprise préfèrent tabler sur une globale stagnation de leurs activités. C'est d'ailleurs ce que confirme Saad Hammoumi, président de la commission PME à la CGEM : «nous nous attendons à une rentrée plutôt morose et un point sera fait lors d'une réunion programmée la semaine prochaine». Si l'amélioration des indicateurs macro-économiques annoncée par le gouvernement laisse entendre une éclaircie au niveau microéconomique, les entreprises ne pensent pas réellement que ceci aura un impact direct sur une éventuelle reprise. Cette dernière reste en effet tributaire d'une relance de la demande intérieure et qui plus est d'une demande étrangère à bout de souffle. Bien que là aussi les indicateurs annoncés laissent entrevoir une reprise économique dans la plupart des pays européens partenaires du Maroc, le patronat préfère se focaliser sur une toute nouvelle destination, à savoir l'Afrique. Parmi les mesures très attendues de la rentrée, il s'attend à une prise de décision gouvernementale qui mette en place un programme d'accompagnement des entreprises vers cette nouvelle destination qui promet d'être un relais de croissance pour différents secteurs industriels. Stabilité gouvernementale en attente L'inquiétude des chefs d'entreprises semble aller au-delà des indicateurs chiffrés. En effet, une visibilité sur le programme gouvernemental, sur les mesures en standby (citons à titre d'exemple celle relative à la loi sur les marchés publics), ou encore le projet de loi de finance permettent aux entreprises d'avoir plus de visibilité au niveau national sur leurs activités. Selon le président de la commission PME de la CGEM, «il est indéniable qu'une certaine stabilité gouvernementale est nécessaire pour rassurer le patronat». Le patronat a d'ailleurs clairement exprimé ses attentes notamment dans le cadre du travail préparatoire de la loi de finances 2014. Ce département vient de voir la nomination d'un nouveau ministre de tutelle par intérim en la personne de Aziz Akhannouch. La nouvelle est en elle-même jugée «réconfortante» au niveau de la CGEM qui semble apprécier le profil du nouveau ministre, qui se dit «lui-même conscient des problématiques réelles du patronat». Tout ceci permet donne à voir un «flou» persistant au niveau national et une machine de mesures mise en standby qui inquiète le secteur privé. Morosité nationale versus conjoncture internationale Décidément, la crise semble récalcitrante sur tous les fronts. Si pour certains secteurs la demande nationale semble globalement sauver la mise, d'autres secteurs industriels pâtissent clairement du déclin de la demande internationale. Leurs indicateurs à l'export annoncent une baisse considérable de leurs activités, ce qui plombe leurs niveaux de production. Au niveau national, le premier investisseur du pays, à savoir l'Etat, maintient son carnet de commandes sans pour autant donner de visibilité sur le texte de loi qui doit prochainement régir l'attribution des marchés publics aux entreprises. La situation reste difficile, ce qui explique la prudence du secteur privé. Ce dernier préfère ne pas céder à l'euphorie des indicateurs macroéconomiques, et envisager une rentrée 2014 sous le signe de la morosité et de la stagnation en attendant des jours meilleurs. Le 2e semestre ne sera donc pas des plus reluisants, notamment pour les industriels du pays. Lire la suite...