Depuis la fin du Programme d'électrification rurale et générale au Maroc, les opérateurs du secteur s'ouvrent au marché subsaharien pour maintenir leurs performances. L'ONEE reste la référence de l'exploration de l'expertise du royaume vers les marchés du continent. Pendant longtemps cantonné dans les exportations d'équipements, les entreprises marocaines pensent de plus en plus à investir. Pendant longtemps orienté vers le développement de ses activités sur le marché local pour accompagner la mise en œuvre du programme d'électrification rurale et générale, le secteur a commencé depuis quelques années déjà à élargir ses horizons. Les marchés subsahariens se présentent aujourd'hui en réelles alternatives aux opérateurs marocains du secteur, aussi bien à l'export de matériels et de divers équipements électriques, qu'à l'investissement. L'ONEE, avec ses filiales sénégalaises est la référence de l'exportation du savoir-faire et de l'expertise marocaine en Afrique subsaharienne. Au Sénégal, en particulier, l'organisme y est présent via sa filiale Comasel, implantée à Saint-Louis, dans le Nord du pays et dans la région de Louga. Les deux antennes opèrent des contrats concédés de distribution d'électricité pour une durée de 25 ans dans les régions de Saint Louis-Dagana-Podor (19.574 clients, dont 5.719 foyers en solaire) et Louga-Kébémér-Linguére (11.826 clients, dont 1.852 foyers en solaire). Le budget global alloué à ces concessions est de plus de 33 millions d'euros. Par ailleurs, auprès des acteurs industriels du secteur, cantonnés au rôle d'exportateurs de matériels et d'équipements, les opérateurs marocains du secteur de l'énergie osent de plus en plus l'investissement. Investissements L'une des stratégies les mieux avancées est celle déployée par Câbleries du Maroc. 2014 devrait en effet marquer un tournant décisif dans la stratégie de développement à l'international du spécialiste marocain des câbles, Câbleries du Maroc. Cette année devrait en effet coïncider avec la livraison et l'entrée en opération des Câbleries de Mauritanie, un projet démarré il y a un peu plus d'une année et dont les travaux de réalisation ont accusé du retard, ainsi que le lancement des travaux de construction d'un cinquième site industriel en région subsaharienne, qui devrait être implanté en Côte d'Ivoire. Pour ce dernier projet, annoncé en début d'année dans ces mêmes colonnes, l'investissement est estimé à près de 100 MDH. Les contours du projet sont déjà déterminés et les échéances fixées. Les travaux de construction devraient ainsi s'étaler sur les deux prochaines années, avec une entrée en production attendue vers fin 2015. À terme, le projet devrait générer pas moins de 300 emplois directs. Le site industriel sera bâti quasiment sur le même modèle que celui développé en Mauritanie, achevé à 80%. Le groupe dispose déjà d'une importante base opérationnelle installée à Dakar, au Sénégal. À l'export, il faut savoir que le secteur a réalisé un chiffre d'affaires en 2010 de 450 millions d'euros, et emploie actuellement 5.500 personnes. Il prévoit un CA à l'export en 2015 de 800 millions d'euros et la création de 3.500 postes supplémentaires. À terme, le projet devrait générer pas moins de 300 emplois directs. Le site industriel sera bâti quasiment sur le même modèle que celui développé en Mauritanie, achevé à 80%.