Marquant le transfert de la «carte» Jaguar dans le giron du groupe Smeia, le coupé F-Type est la grande nouveauté de la marque et du segment pour cet été. Un bolide au design sculptural et au contenu technique de haut vol. Généralement, un constructeur lance un coupé, puis ensuite le décline en cabriolet ou roadster. Une règle à laquelle Jaguar a remarquablement dérogé, en lançant la F-Type d'abord en top-less et des mois plus tard avec sa variante coiffée d'un toit. A priori, rien n'explique cette démarche si ce n'est une claire volonté de se démarquer de la concurrence ou de rompre avec le conventionnel. Peu importe, le Coupé F-Type est là et bien qu'il opère dans un segment de niche, il ne compte pas faire de la figuration face à ses rivaux, les Porsche Cayman et 911 en premier lieu. Tous les ingrédients du succès sont là à commencer par une ligne belle à souhait. Une robe racée, sur un corps râblé Comme la Type E en son temps, la F-Type est une Jag' époustouflante d'élégance. Par rapport au roadster dont il dérive, ce coupé conserve les mêmes proportions extérieures (dont une longueur de 4,47 m), ainsi que les mêmes contours (face avant, feux arrière, ailes...). Ce qui change, c'est logiquement le profil supérieur de l'engin. C'est même ce qui fait tout le charme et toute la particularité du coupé F-Type, dont la ligne de toit plonge doucement et subtilement vers une poupe ramassée, mettant encore mieux en relief les ailes musculeux de ce félin. Comme sur le roadster, la version la plus puissante est reconnaissable à l'arrière par l'échappement : double canule centrale pour les coupés V6 et 4 sorties aux extrémités sur la version V8 (R). Sur cette dernière, on remarque systématiquement des étriers de freins rouges, voire jaunes si l'on opte pour les très performants freins en carbone-céramique. Il est à noter enfin la présence d'un aileron mobile qui se déploie à partir de 100 km/h et dont la longueur courte est dictée par la largeur du hayon. Cocooning sous le toit Comme sur la version cabriolet, l'habitacle de la F-Type en fait une stricte deux places. En revanche, l'absence de la capote et de son mécanisme libère de la place supplémentaire dans le coffre, lequel affiche 407 litres. Une polyvalence qui laisse envisager des petits séjours à deux...Cela dit, ce véhicule reste orienté vers le plaisir du conducteur, au risque d'être considéré comme une voiture d'égoïste. Là encore, le cockpit est le même que celui du roadster, avec ses commandes centrées vers le conducteur, son instrumentation minimaliste, sa console centrale épurée et son levier de vitesses joystick. La finition est somptueuse avec des inserts en acier poli, des placages en carbone et du cuir surpiqué à profusion et jusque sur la planche de bord. À moins d'opter pour le toit panoramique en verre, les deux occupants se retrouvent dans une ambiance très cocooning, calés dans des sièges sport aux contours enveloppants et sous un pavillon bas. Claustrophobes s'abstenir ! L'équipement est au diapason avec entre autres, un écran tactile, une caméra de recul et l'éclairage d'ambiance modulable. De plus, ce bolide met le paquet sur le plan technique et mécanique. Pur pedigree Plus rigide de 80% par rapport au cabriolet, la carrosserie du coupé F-Type est entièrement faite en aluminium. Cela ne l'empêche pas d'afficher, en moyenne, 1,6 tonne sur la balance. Un poids assez élevé pour un coupé, certes, mais qui est aussitôt gommé par la puissance des motorisations. Au menu : le 3.0 l V6 Supercharged (suralimenté) de 340 chevaux assure le ticket d'entrée, suivi de la version «S» dont le même bloc monte à 380 ch en guise de plat de résistance et enfin, cerise sur le gâteau, la version R culmine à 550 ch, grâce à son V8 de 5.0 litres de cylindrée. L'architecture mécanique est celle d'une propulsion reliée à une transmission automatique à 8 vitesses (Quickshift) et disposant d'un châssis affuté puisque doté d'un différentiel actif, associé à un contrôle vectoriel de couple. Bref, du beau linge, des dessous éprouvés pour un félin rapide, voire taillé pour les circuits. À ce titre, on retiendra une vitesse maxi allant de 260 à 300 km/h et le 0 à 100 km/h accéléré entre 5,3 et 4,2 secondes. À elles seules, ces performances justifient amplement les tarifs pratiqués par Smeia, d'autant plus qu'ils s'avèrent assez compétitifs.