Filiale commune du groupe Société Générale et Société Générale Maroc basée à Casablanca, «Société Générale Africa Technologies & Services» est un support du trading pour les salles de marchés des deux entités. Le groupe Société Générale a créé une nouvelle filiale pour la recherche et le développement de ses activités de marché. Elle a été baptisée «Société Générale Africa Technologies & Services». Cette filiale, qui a obtenu le statut Casablanca Finance City (CFC), sera basée dans la capitale économique. Constituée d'une équipe d'ingénieurs, son rôle est de développer pour la banque de financement et d'investissement des logiciels et librairies de formation de prix de produits financiers, ainsi que des outils de gestion des risques, sur l'ensemble des classes d'actifs et des produits de marché. Co-développement La création de Société Générale Africa Technologies & Services est une initiative de la banque d'investissement du groupe Société Générale, qui détient, par conséquent, majoritairement le capital, mais Société Générale Maroc figure également dans l'actionnariat de cette filiale, apprend-t-on du management du groupe. «La volonté du groupe est bien d'aller dans le sens du co-développement d'activités à forte valeur ajoutée au Maroc. Cela traduit une volonté de renforcer la présence du groupe au Maroc, une présence historique puisque nous avons fêté les 100 ans de Société Générale au Maroc l'année dernière», nous explique une source au sein du groupe Société Générale. Société Générale Africa Technologies & Services, avec son équipe R&D est un support du trading pour les salles de marchés du groupe, et notamment de Société Générale Maroc si des besoins sont exprimés pour ses activités de marché. Pourquoi alors créer une filiale dédiée et non pas un service au sein de la Société Générale ? «L'activité R&D pour les activités de marché est différente des activités de banque de détail présentes au Maroc», nous explique notre source, avant d'enchaîner : «Il est naturel qu'elle soit logée dans une structure séparée du fait de la différence de l'infrastructure et des spécificités/exigences liées à la banque d'investissement». Et de poursuivre: «Société Générale Africa Technologies & Services est une société de services spécialisés à haute valeur ajoutée, focalisée sur les métiers de la Recherche et Développement en soutien à des activités de marché de Société Générale». Pourquoi CFC ? Quant au choix de l'implantation à Casablanca Finance City, «nous avons privilégié la diversification géographique pour le choix de nos implantations. Nous avons des équipes de recherche et développement à Paris, Londres, Hong Kong et New York» nous précise le cadre du groupe bancaire. Le Maroc vient ainsi compléter le dispositif du groupe société générale dans une logique de continuité de ses activités. «Ouvrir un bureau à Casablanca nous permet de bénéficier d'une expertise locale tout en ayant un site géographiquement indépendant de Paris. De plus, Casablanca est à moins de trois heures de vol de Paris et les deux villes sont sur des fuseaux horaires très proches», ajoute notre source. Ce choix permet donc de faciliter les échanges entre les équipes de la Société Générale, d'autant plus qu'il n'y a pas de barrière de langue entre les deux pays. Par ailleurs, le Maroc offre à la fois une dynamique économique de croissance durable et un marché de l'emploi orienté vers une qualification accrue de son capital humain. «La qualité de la formation des effectifs que nous ciblons est très proche de celle des effectifs existants», affirme ce responsable. Enfin, la création de «Casablanca Finance City» témoigne de la volonté du Maroc de devenir un hub financier pour l'Afrique. «Le Maroc, avec Casablanca Finance City notamment, offre des avantages multiples pour faciliter l'installation des investisseurs étrangers et le développement des activités financières dans un environnement et des conditions aux standards internationaux», souligne le cadre bancaire. Pour mémoire, CFC a l'ambition de construire un écosystème complet autour de 3 catégories d'entreprises : les entreprises financières, les prestataires de services professionnels et les sièges régionaux et internationaux de multinationales.