Le Congo, l'un des pays visités actuellement par la caravane Maroc Export est l'un des plus dotés en ressources naturelles en Afrique. Cependant, son économie, basée essentiellement sur l'exploitation pétrolière, doit se diversifier. Des richesses naturelles en abondance, mais une population qui vit encore sous le seuil de la pauvreté. À l'instar de plusieurs pays de l'Afrique centrale, le Congo peine encore à mettre ses ressources abondantes au service du développement de son économie. Cet état de 342.000 km2 a pourtant un bel avenir économique devant lui, à condition de s'engager dans la voie d'une valorisation rationnelle et équitable de son potentiel. Pour le moment, il doit encore stabiliser son taux de croissance en dents de scie au fur et à mesure des années. En 2014, le cabinet Coface lui prédit un accroissement de 4,8% de son PIB, soit 1 point de moins qu'en 2013, après un 3,8% en 2012. Quant à l'inflation, elle devrait se stabiliser à 3% au terme de l'année en cours, après une hausse de 5,3% l'année dernière. La dette publique représente pour sa part 21,7% du PIB. En ce qui concerne la dette extérieure, elle est «devenue négative». Le pays affiche donc à l'heure actuelle un faible risque de surendettement malgré des crédits octroyés dernièrement par la Chine. Globalement, les indicateurs macro-économiques sont assez encourageants. «Cependant, de nombreux défis restent à relever. Un important décalage persiste entre la croissance du PIB et le maintien dans la pauvreté de près de la moitié des Congolais», observent les analystes de Coface. Diversification Pour ce qui est de l'exploitation des ressources, «l'activité devrait rester soutenue en 2014 dans le secteur non pétrolier tandis que la production d'or noir devrait reculer pour la quatrième année consécutive», ajoute Coface. L'économie congolaise reste largement dominée par le secteur pétrolier (65% du PIB, 75% des recettes de l'Etat et 80% des exportations). Cependant, la production des champs en exploitation décline et le pays pourrait se trouver confronté, à long terme, à un épuisement de ses réserves d'hydrocarbures. Le nombre de barils produits en 2014 pourrait être ramené à 92 millions alors qu'il se montait encore à 115 millions en 2010. Le secteur non pétrolier, pour sa part, devrait continuer à bénéficier des investissements de l'Etat et des financements en provenance de Chine. Le BTP, les télécommunications et l'agriculture figurent parmi les secteurs en forte activité. Idem pour la production artisanale de diamants et d'or, dont la prospection et l'exploration sont en plein essor. Cependant, l'exploitation du minerai de fer (réserves estimées à plus de 10 milliards de tonnes) n'en est qu'à ses débuts et de nombreux projets sont retardés faute, notamment, d'infrastructures de transport suffisantes. Défis À court et moyen termes, le Congo doit également relever plusieurs défis. Parmi ces derniers, la faiblesse de la gouvernance et un climat des affaires difficile. Ces facteurs «entravent le développement du secteur privé et la croissance», note Coface qui voit en même temps que des «efforts de réforme sont toutefois réalisés par les autorités». On parle ainsi de la mise en place de règles visant à remédier au caractère procyclique de la politique budgétaire.