La première étape de la caravane «Action Lumière» s'est arrêtée au Burkina Faso où le gouvernement invite les entreprises marocaines à prendre part au vaste programme d'électrification. La mission d'affaires marocaine «Action Lumière» intéresse le Burkina Faso. Hier, lundi 22 septembre, près de 200 participants ont pris part au symposium sur les relations maroco-burkinabèes et aux rencontres B to B entre professionnels de l'énergie des deux pays. L'événement s'est tenu dans l'imposant hôtel Laico à Ouagadougou, en présence également des ministres du Commerce extérieur des deux Etats, Mohamed Abbou et de son homologue burkinabé, Arthur Kafando. Et la bonne nouvelle est que le choix du Burkina Faso est porteur d'espoir. «La demande est là, elle est très forte», résume le ministre burkinabè, qui a détaillé à la délégation marocaine le plan d'action prioritaire de la politique sectorielle de l'énergie adoptée par le gouvernement en octobre 2013. Pour les opérateurs nationaux, il s'agira alors de faire preuve d'efficacité, voire d'agressivité en termes d'offre afin de remporter des parts dans la litanie de projets que le Burkina Faso compte concrétiser. Le pays prévoit en effet d'électrifier 620 localités, notamment les chefs-lieux de commune qui devront être raccordés au réseau national d'ici à 2015. D'autres projets d'envergure sous-régionale sont également dans le pipe : une interconnexion de 225 kilovolts entre le Ghana et le Burkina Faso, d'une capacité de 100 mégawatts, mais aussi celle allant du Nigéria au Bénin en passant par le Burkina Faso et le Niger, sans parler de la centrale thermique de 70 à 100 mégawatts qui sera développé dans le cadre d'un partenariat public-privé, ainsi que de 2 centrales solaires photovoltaïques de 20 à 30 mégawatts. Ce pays qui n'en est qu'à un peu plus de 16% d'électrification et de 28,80% de couverture électrique, ambitionne également de se lancer dans les énergies renouvelables à travers «la promotion et la vulgarisation de l'utilisation du chauffe-eau solaire» en plus de la réalisation de 5 projets de barrages hydroélectrique. Financement Le Burkina apparaît donc comme un marché à fort potentiel pour le secteur national de l'énergie. Seulement, le gouvernement n'a pas encore réussi à trouver le financement nécessaire à la concrétisation de tous ces projets. «Nous sommes également à la recherche de financement», a ajouté le responsable burkinabé. La partie marocaine peut notamment profiter de l'essor de Casa Finance City pour mieux jouer aussi bien sur le front de bailleurs de fonds que sur l'obtention des projets dans ce pays où l'expertise marocaine est très demandée. D'ailleurs, certaines entreprises du secteur comme la Fabrilec sont déjà présents dans ce marché, elle est chargée d'assurer l'éclairage de plusieurs localités.