Après une masterclass donnée hier aux studios de la fondation HIBA, Anouar Brahem se prépare pour un live, dans le cadre du Jazzablanca, qui s'annonce envoûtant, ce soir au Royal Golf d'Anfa. Habitué du Maroc, le luthiste a tenu à préciser que sa présence dans le royaume ne relève pas véritablement d'un voyage : «En Europe, je suis invité. Ici, je suis chez moi». Répondant aux questions de la presse nationale, l'artiste tunisien a tenté de définir son rapport aux genres musicaux. «Je ne suis pas jazzman, je me nourris de la musique du monde. J'apprécie et j'essaie de découvrir toutes les formes musicales», a-t-il expliqué. Evoquant la réception de sa musique en ses débuts, à la fin des années 70, Anouar Brahem a décelé deux publics : arabe et français. Le public arabe n'était pas encore habitué à des luthistes qui jouaient des concerts en solo, a-t-il fait remarquer. Quant au public occidental -principalement français-, il avait tendance à réduire la musique arabe, quelle qu'elle soit, à une simple présentation folklorique. Ce soir, lundi 20 avril, l'artiste nous invite à vivre, le temps d'un concert, une métamorphose musicale à partir de 21h au Royal Golf d'Anfa.