À quelques jours de 2015, date qui marque l'opérationnalisation des dispositifs de finalement du PAI, les banques ont finalisé leurs offres et lèvent le voile sur leur contenu. Cette semaine c'est Attijariwafa bank qui ouvre le bal en dévoilant ses offres de financement pour 4 écosystèmes conventionnés. À quelques jours du 1er janvier 2015, date fatidique à laquelle les dispositifs bancaires de financement de l'industrie doivent être fin prêts, les banques se mettent en ordre de bataille et lèvent le voile sur leurs offres d'accompagnement dans le cadre des écosystèmes. Et c'est Attijariwafa bank qui ouvre le bal (www.leseco.ma). En effet, le début de 2015 sera marqué par l'opérationnalisation des différents dispositifs de financement du Plan d'accélération industrielle (PAI). Du côté de l'Etat, le Fonds de développement industriel (FDI) allouera 3 milliards DH par an, sur la période 2014-2020, aux entreprises des écosystèmes déjà identifiées. Ceci parallèlement aux engagements pris par le secteur bancaire qui, pour sa part, met en place un dispositif de financement sur mesure en faveur des TPME de différents écosystèmes. Il s'agit d'offres spécifiques aux écosystèmes identifiés. Dans la démarche, il s'agit d'une offre de financement bancaire complète et exclusivement mise au point pour soutenir le PAI. Selon les engagements pris par les principales banques de la place (Ndlr : Attijariwafa bank, BCP et BMCE), il s'agit d'assurer le financement de l'investissement avec l'application de taux préférentiels, des sûretés en priorité liées au projet et le respect des délais de traitement des dossiers. S'agissant du cycle d'exploitation, les banques se sont engagées, à travers la convention qui les lie au ministère de l'Industrie, à mettre en place des offres de crédits spécifiques pour les sociétés engagées dans un investissement ou bénéficiant d'un programme étatique avec un financement du décalage de la TVA à des conditions préférentielles. Pour ce qui est du foncier industriel, une offre locative des banques, en partenariat avec des aménageurs de PI et des promoteurs immobiliers, devrait être proposée. Concernant les dettes bancaires, «une restructuration est prévue à travers la mise en place d'une offre de produits bancaires spécifiques pour permettre la restructuration des dettes d'entreprises viables connaissant des difficultés passagères», explique-t-on auprès d'une banque de la place. Un accompagnement complet Sur le volet «accompagnement des fournisseurs», les banques se sont engagées à mettre en place plusieurs offres de financement pour les fournisseurs, sous-traitants et cotraitants des donneurs d'ordres nationaux et internationaux. Pour consolider leurs fonds propres, les entreprises industrielles pourront bénéficier de mécanismes existants (Fonds d'amorçage, Fonds de développement et Fonds public-privé). Dans leur processus d'internationalisation, les banques devront mettre en place des offres de financement et de garanties spécifiques. Ceci passera par un accompagnement des entreprises pour leur développement à l'international et une assistance et sécurisation des transactions en Afrique à travers le réseau et les filiales bancaires. Enfin, les très petites structures ne sont pas en reste. Leur financement est prévu à travers une offre dédiée et des procédures simplifiées pour faciliter l'accès au crédit à des conditions intéressantes. Ceci via des «offres de prêts d'honneur en faveur des jeunes entrepreneurs et des TPE». Hassan Bertal DGA en charge du marché de l'entreprise, groupe Attijariwafa bank Nous avons mis en place des offres spécifiques à chaque écosystème. C'est dans ce sens que nous avons signé des conventions spécifiques avec chaque opérateur. La banque est bien entendu là pour financer selon des degrés de financement. Celle-ci peut en effet financer davantage avec plus de facilité et d'accompagnement si elle connaît exactement la nature de la relation qui existe entre le client et son fournisseur. C'est le cas des écosytèmes dans la mesure où dans ce schéma les TPE et les PME travaillent pour un donneur d'ordres dans le cadre de contrats et d'accords. Connaissant ces accords, ladite banque peut pré-financer, trouver les débouchés et donner beaucoup plus de facilités à l'entreprise qui travaille dans un cadre maîtrisé. Les financements que nous proposons à Attijariwafa bank sont de deux natures. Il y a des financements qui passent par les donneurs d'ordres et il y a le financement qui lie directement l'entreprise et l'écosystème, laquelle entreprise formule une demande de financement directement auprès de la banque. Des procédures sont clairement mises en place. En principe, les procédures sont le plus simple possible dans le sens où la banque maîtrise déjà la relation. Le donneur d'ordres donne de facto une «garantie morale» du fait que l'entreprise travaille régulièrement avec ces donneurs d'ordres. Il y a donc là une certaine maîtrise des flux qui permet à la banque d'avoir davantage de visibilité. Cette démarche s'inscrit dans le cadre global de la convention qui lie le groupe Attijariwafa bank au ministère de l'Industrie.