L'année 2015 s'annonce très morose. C'est du moins ce que prévoit le spécialiste de l'assurance crédit, Euler Hermes, pour les entreprises marocaines. Pour la deuxième année consécutive, les défaillances connaîtront un taux de croissance à deux chiffres. Le spécialiste s'attend en effet à une hausse des entreprises défaillantes au royaume de plus de 10% pour atteindre les 5.500 sociétés. Il faudra également s'attendre au même rythme de progression du nombre des entreprises qui ont mis la clé sous le paillasson, prédit pour 2014 par le même établissement. Il faut indiquer que ce taux est à contre-courant de la tendance mondiale où la défaillance des entreprises enregistre un recul de 3%. Cette défaillance des entreprises marocaines s'expliquerait, selon les économistes, par la baisse de la consommation privée des ménages et la consommation publique en plus des retards de paiement. Pour ce qui est des secteurs les plus touchés; il s'agit de ceux qui sont les plus tributaires de la consommation, comme l'habillement, le textile, l'hôtellerie, la restauration, les épiceries, l'immobilier, le BTP et les services aux entreprises. Un point positif est à relever néanmoins du côté du rythme de la création des entreprises au Maroc qui reste bien supérieur au taux de faillite. Le plan solaire,un potentiel d'investissement Le directeur du département Maghreb à la Banque mondiale, Simon Gray, a récemment mis l'accent sur le potentiel que présente le plan solaire pour les PME marocaines. Il a précisé le rôle que joue aujourd'hui Infodev, un programme de partenariat mondial du réseau finance et développement du secteur privé du Groupe de la Banque mondiale, soutenant les PME opérant dans les énergies renouvelables. L'institution soutient déjà des projets dans le secteur, menés par des PME. Ainsi, des programmes sont mis en place pour soutenir cette dynamique, pour ne citer que ceux menés par le Centre d'innovation climatique (CIC) Maroc, qui fait partie d'un réseau de 8 CIC, c'est une initiative du département de l'énergie et de l'Agence marocaine pour l'énergie solaire (Masen). Quel réseau d'entrepreneurs pour l'Afrique ? «Maroc-Afrique, place aux réseaux d'entrepreneurs et aux échanges de savoir-faire». C'est le thème du prochain Forum Centrale-Supélec qui tiendra sa quatrième édition les 11 et 12 janvier à Casablanca. Initié conjointement par les Ingénieurs centraliens et supélec du Maroc, ce forum rassemblera les décideurs de la sphère publique et du monde des affaires ; cet évènement permettra à la communauté des Centraliens et des Supélec de livrer des recommandations concrètes aux décideurs au Maroc et dans les pays africains partenaires sur les thématiques objets du forum. Plusieurs sujets seront abordés pour ne citer que les problématiques relatives à l'infrastructure et à la logistique, à l'entreprenariat et au développement des PME sans oublier l'acquisition et le partage du savoir-faire. Parmi les intervenants, Moulay Hafid Elalamy, ministre de l'Industrie et du commerce et de l'économie numérique, Aly Ngouille Ndiaye, ministre sénégalais de l'Industrie, Saïd Ibrahimi, CEO de Casa Finance City, Boubker Jaï, directeur général d'Attijariwafa Bank, et Ghita Lahlou, directrice de l'Ecole centrale de Casablanca sont attendus. Pour rappel, l'Association des Centraliens compte au Maroc près de 500 diplômés dont un grand nombre assument de hautes responsabilités dans tous secteurs d'activité : industrie, services, finance ou fonction publique. Elle s'emploie à soutenir les actions de l'école, à défendre et promouvoir la marque «Centrale» ou encore apporter des services.