Bien que les échanges entre les deux pays ne dépassent pas les 50 millions d'euros, le Maroc est désormais le premier investisseur africain au Mali. 133 entreprises marocaines opèrent dans ce pays, où les autorités appellent à investir dans les secteurs productifs, créateurs d'emplois. Le Maroc essaie de mettre tous les atouts de son côté afin de garder son titre de premier investisseur africain au Mali. La forte participation marocaine à la Foire d'exposition internationale de Bamako (FEBAK) en est la dernière illustration. Une délégation conduite par le ministre délégué au Commerce, Mohamed Abbou, y présente les success stories dans divers secteurs. D'ailleurs, les deux pays ont saisi l'opportunité de cette manifestation commerciale pour tenir un forum économique. Tenu ce vendredi 16 janvier, ce forum a mobilisé des dizaines d'acteurs politiques et économiques des deux côtés. En dehors des discours officiels, les opportunités d'investissements au Mali y ont été présentées aux opérateurs marocains. «Il faut que les investissements marocains se fassent dans l'industrie. Au lieu d'importer des agrumes du Maroc, mieux vaut les produire ici», a lancé le tout nouveau ministre malien de la Promotion de l'industrie et du secteur privé. 133 entreprises au Mali Cette orientation serait de nature à augmenter les échanges commerciaux entre les deux économies qui, actuellement, ne dépassent pas les 50 millions de dollars par an actuellement. Toutefois, depuis les visites royales de 2013 et de 2014, «la concrétisation des projets est encourageante, voire satisfaisante», observe l'ambassadeur du Maroc au Mali, Hassan Naciri. D'ailleurs, le taux de croissance des échanges a bondi de 57%. Quelque 133 entreprises marocaines sont présentes au Mali. À présent, la partie marocaine appelle au lancement d'une «réflexion stratégique sur le plan juridique afin d'améliorer les échanges» et de saisir les nombreuses opportunités qui s'offrent dans les secteurs de l'agriculture, de l'industrie, de l'agro-alimentaire, de la distribution ou encore des BTP. D'autre part, les hommes d'affaires sont appelés à «faire preuve de persévérance pour surmonter les obstacles de l'environnement des affaires qui reste à parfaire». Préférences Ce forum, qui a également connu la participation du président de l'Association marocaine des exportateurs (ASMEX), Hassan Sentissi, a servi de cadre à celui-ci, pour renouveler «une demande de préférences tarifaires afin de faire face à la concurrence asiatique». Même si aucune réponse claire n'est donnée à cette requête, les autorités maliennes estiment que l'uniformisation du tarif extérieur commun (TEC) au sein de l'espace de la Communauté économique des Etats de l'Afrique de l'Ouest (CEDEAO) constitue une opportunité à saisir pour les exportateurs marocains.