Sept conventions ont été signées lors de la 8e session de la Commission mixte maroco-koweïtienne. Energies renouvelables, promotion des exportations, coopération industrielle, éducation, les deux pays mettent les bouchées doubles. Des échanges commerciaux de 100 M$, mais les investissements gouvernementaux s'élèvent à 1,1 MM$. Banco pour la 8e session de la Commission mixte maroco-koweïtienne qui s'est tenue mardi à Rabat. Sept conventions de coopération y ont été signées scellant ainsi un gain de maturité des relations entre les deux pays. Ainsi le ministre des Affaires étrangères, Salaheddine Mezouar et son homologue koweïtien, Cheikh Sabah Khaled Al-Hamad Al-Sabah, ont apporté leur seing à un important accord-cadre dans le domaine des énergies renouvelables et de l'efficience énergétique, une convention sur la coopération culturelle et technique, un mémorandum d'entente en matière postale et le programme exécutif du mémorandum d'entente de promotion des exportations pour les années 2015, 2016 et 2017. Les deux responsables ont également paraphé un programme exécutif de coopération industrielle pour la période 2015-2020, un programme exécutif de coopération éducative pour 2015-2018 et un programme exécutif de coopération dans le domaine de la jeunesse et des sports pour 2015-2017. Ce sont là autant de secteurs stratégiques qui ouvrent de nouvelles perspectives de partenariat entre les deux pays. Il faut dire que les relations bilatérales maroco-koweïtiennes ne cessent de s'améliorer. Certes, il y a à saluer, comme l'a rappelé Mezouar, le rythme soutenu du déblocage de la part budgétaire du Koweït dans le financement quinquennal octroyé au royaume dans le cadre de ses relations stratégiques avec le Conseil de coopération du Golfe (CCG), mais la diversification des échanges n'a pas encore atteint son rythme de croisière. Cette réunion de haut niveau a permis donc de débloquer aussi les énergies pour que les secteurs privés des deux pays puissent en profiter sur des bases conventionnelles et claires. Il s'agit aussi d'instaurer un partenariat stratégique, complémentaire et multidimensionnel avec le CCG. Quant au responsable koweïtien, il a affirmé, à juste titre, que le facteur géographique n'a jamais été un obstacle, ajoutant que la coopération bilatérale ne cesse de croître d'année en année. En 2014, les échanges commerciaux entre les deux pays ont atteint 100 M$, tandis que les investissementsgouvernementaux se sont élevés à 1,1 MM$ dans plusieurs secteurs économiques et touristiques. Dans le même ordre d'idées, le Fonds koweïtien pour le développement économique arabe a toujours contribué au financement de plusieurs projets dans des secteurs vitaux comme les autoroutes, l'électrification rurale, l'irrigation, l'agriculture, l'industrie, l'énergie et le tourisme. Soutien diplomatique mutuel Sur le plan diplomatique, les deux pays ont réitéré leurs engagements à se soutenir mutuellement au niveau de leurs causes nationales. Ainsi, la partie koweïtienne a réaffirmé sa position et son soutien à l'intégrité territoriale du royaume et à l'initiative marocaine d'autonomie, présentée par le Maroc comme base de négociation pour une solution définitive au conflit sur le Sahara marocain. Pour sa part, la partie marocaine a affirmé son soutien à la candidature du Koweït pour le statut de membre non-permanent au Conseil de sécurité pour la période 2018-2019 qui sera votée lors de la 72e Assemblée générale des Nations-Unies en 2017. Les deux parties ont, en outre, convenu d'intensifier les consultations pour accomplir la mission confiée, par la Ligue arabe, à la délégation ministérielle arabe, dirigée par Cheikh Sabah Khaled Al-Hamad Al-Sabah, et comprenant, en qualité de membre, Salaheddine Mezouar. Objectif : mener les concertations et prendre les mesures nécessaires pour évaluer la pertinence de présenter un nouveau projet arabe au Conseil de sécurité en vue de mettre fin à l'occupation et l'établissement d'un Etat palestinien sur les frontières de 1967 avec Al-Qods comme capitale.