Le président du gouvernement de Mélilia a appelé le chef de la diplomatie espagnole à intervenir auprès de Rabat pour rapatrier les jeunes migrants marocains admis au centre d'accueil de l'enclave. Les jeunes migrants marocains irréguliers admis au centre d'hébergement de Mélilia se rebellent. Vendredi dernier, le centre était le théâtre d'actes violents de la part de ces jeunes candidats à l'immigration, selon la presse locale. Un incident qui n'est pas sans rappeler un autre qui s'y est produit il y a un mois à peine. «Il y a des mineurs qui ne veulent pas s'adapter», assène le président du gouvernement autonome de Mélilia. «Le problème réside dans le fait que ces jeunes errent dans la rue, en attendant l'occasion de migrer vers la péninsule ibérique», a souligné ce baron du PP. Le mandataire a toutefois nuancé ses propos en déclarant qu'il est injuste de mettre tous ces jeunes dans le même panier, mentionnant l'existence d'un groupe qui se démène pour un meilleur futur éducatif et professionnel. Néanmoins, cette parenthèse avait pour but de rappeler que la loi portant sur la protection du mineur était «trop protectrice», selon le responsable conservateur. Dans ce sens, les autorités de Mélilia bataillent pour amender certains passages de ce texte, afin d'avoir la voie libre permettant l'expulsion de ces jeunes migrants vers le Maroc. C'est d'ailleurs le vœu pieux du département du Bien-être social, en charge de cet épineux dossier. Le président de Mélilia l'a rappelé en déclarant que la seule issue à ce dilemme est l'activation de l'accord bilatéral de réadmission des jeunes par le Maroc au sein de leurs familles. Il a déclaré, à cet égard, qu'il a interpellé le ministre des Affaires étrangères de son pays à ce sujet, afin que ce dernier en touche un mot à son homologue marocain. Ce même refrain sur l'inadaptation des jeunes migrants marocains et les accusations de semer la terreur dans la ville en se livrant à la petite délinquance est sans cesse rabâché par la conseillère régionale en charge du département. Or, cette posture accusatrice envers ces jeunes est contestée au sein même du préside. Dans un éditorial incendiaire, le journal local El Faro Digital, au fait du dossier, a reproché à la responsable sa gestion catastrophique de cette affaire. Pendant ce temps, les autorités de Mélilia continuent à verser dans la complainte, sans pour autant se démener dans le but de mettre au point des solutions efficaces.