Le Maroc est la 89e économie la plus libre au monde. Toutefois, ce statut concerne uniquement les cinq premiers du classement. L'économie du Maroc est donc définie comme partiellement libre, en 2015. C'est ce qui ressort du classement de l'édition 2015 de la Heritage Foundation, publié hier mardi 27 janvier, en collaboration avec le Wall Street Journal et l'Adriatic Institute. Il n'en demeure pas moins que le rapport note une bonne performance du Maroc, cette année, avec un score global de 60.1 points, une performance juste en dessous de la moyenne mondiale. Le royaume affiche une progression de 1,8 point et cela le positionne à la 9e place sur 15 pays de la région MENA. Le rapport souligne, entre autres, une très grande amélioration de la liberté du commerce et de la lutte anti-corruption au Maroc. Mais aussi en ce qui concerne le marché du travail et la gestion des dépenses du gouvernement. Dans la région MENA, le trio de tête est composé du Bahreïn (73 points), des Emirats arabes unis (72 points), et du Qatar (70 points). Par ailleurs, Hong Kong a maintenu son statut de leader mondial de la liberté économique pour la 21e année consécutive. Mais l'écart avec le second, Singapour, s'est presque évaporé. L'indice de liberté économique évalue 178 pays à l'aune de quatre thèmes principaux, à savoir, la règle de droit (propriété privée, lutte contre la corruption), la taille de l'Etat (dépenses publiques, liberté fiscale), l'efficience réglementaire (liberté de faire des affaires, liberté du travail, liberté monétaire) et l'ouverture au marché (liberté du commerce, d'investissement et liberté financière). Au total, 50% des pays n'offrent généralement pas de liberté. Comme l'Inde et la Chine sont du mauvais côté de la barre avec 4,5 milliards d'habitants. Grâce à un petit calcul, cela représente 65% de la population mondiale qui vivent dans une région non libre. Pour l'ensemble du monde, le nombre de points est en légère augmentation pour la troisième année consécutive. Les progrès sont observés en termes de liberté du commerce, de la monnaie et de recul de la corruption. À l'inverse, le critère qui évolue dans le mauvais sens est celui de la taille de l'Etat en raison des interventions pour relancer la croissance.