Le Maroc régresse en termes de liberté économique selon l'indice 2013 publié par le Wall Street Journal et le think-tank conservateur Heritage Foundation. La fuite en avant des dépenses publiques et les freins au commerce expliquent ce recul selon les auteurs du classement. Le Maroc est classé 9e (sur 15) de la zone MENA et fait partie des pays à avoir régressé dans l'indice 2013 de liberté économique, publié chaque année par le Wall Street Journal et le think-tank conservateur Heritage Foundation. Le classement est établi selon une série d'indicateurs et de sous-indices : état de droit, ouverture de l'économie, efficacité de la régulation, fiscalité, etc. Le recul du Maroc cette année s'explique selon les auteurs du classement par une nette augmentation des dépenses publiques et un déclin de la liberté de commerce, qui annulent les gains réalisés par le royaume en termes de libertés pour l'investissement et le travail. « Les progrès continus du Maroc en termes de liberté économique ont été stoppés. Les défis fondamentaux à relever en matière de développement incluent la persistance d'une corruption généralisée et des dépenses publiques relativement élevées. Les déficits budgétaires s'accentuent et la dette publique a dépassé 50% du PIB. Le système judiciaire, qui sape les efforts menés contre la corruption, reste inefficace et vulnérable à l'influence politique », explique le rapport. Dans la partie dédiée à « l'état de droit », les auteurs vont même plus loin en ce qui concerne la justice en affirmant que « le judiciaire est influencé par le roi ». En ce qui concerne la corruption, les données du classement indiquent pour le Maroc une situation plus mauvaise aujourd'hui qu'en 1995 (graphique ci-dessous). Corruption de 1995 à 2013 : comparatif entre le Maroc (en rouge), la Turquie (en bleu), la France (en vert) et la moyenne mondiale (en noir) Le rapport 2013 note toutefois que l'économie marocaine marche relativement bien en ce qui concerne la liberté d'investir et d'entreprise. « Les procédures pour exercer une activité ont été simplifiées et les investissements étrangers sont généralement bienvenus dans de nombreux secteurs, bien que le régime d'investissement ait besoin de plus de transparence pour stimuler une croissance dynamique ». Top 10 de la région MENA en 2013 :