Selon un communiqué du cabinet royal, le roi Mohammed VI vient de mettre fin, ce mercredi 7 janvier, aux fonctions du ministre de la Jeunesse et des sports, Mohammed Ouzzine. La décision est tombée. Ouzzine ne préside plus aux commandes du département de la Jeunesse et des sports. Suite aux résultats de l'enquête menée après le scandale du Mondial des clubs 2014 et le tragique épisode de l'inondation de la pelouse du Complexe Moulay Abdellah de Rabat, le souverain a mis fin aux fonction du ministre Haraki. Rappelons que le 19 décembre dernier, une décision royale venait suspendre les activités de Mohammed Ouzzine liées au Mondial, et une commission d'enquête était installée. Résultat: les investigations mettaient entièrement en cause «la responsabilisé politique du ministre de la Jeunesse et des sports». Ce dernier, après avoir pris connaissances du rapport de la commission d'enquête, aurait ainsi demandé au chef de gouvernement d'accéder en sa faveur auprès du roi pour qu'il soit exempté de ses fonctions à la tête du ministère de le Jeunesse et des sports. Un rapport accablant Le rapport d'enquête «prouve la responsabilité politique et administrative du ministère de la Jeunesse et des sports, ainsi que la responsabilité du contractant en charge du projet, dans les déséquilibres au niveau de l'achèvement du projet (du Complexe Moulay Abdellah)". Ce rapport a aussi établi la responsabilité de l'entreprise, dans les dysfonctionnements enregistrés au niveau de la réalisation de ce projet, particulièrement: - Des défauts dans la réalisation des travaux de drainage des eaux, l'aménagement de la pelouse du stade qui ne respectait pas le cahier des charges, outre des défauts et lacunes dans la qualité des travaux réalisés par l'entreprise en charge du projet. -Des dysfonctionnements dans le processus de contrôle réalisé par le ministère de la Jeunesse et des Sports, ce qui a empêché d'assurer un suivi efficient des travaux. -Le retard enregistré dans le lancement des travaux au regard du calendrier des compétitions programmées, puisque le lancement des travaux n'a été ordonné que quelques mois avant l'ouverture de cette manifestation sportive et la non réception provisoire des travaux. -Le maintien de la programmation du complexe sportif Prince Moulay Abdellah pour abriter une grande manifestation sportive internationale n'était pas judicieux, étant donné que le stade risquait de ne pas être prêt dans les délais impartis.