El Ouafa, ministre des Affaires générales, menace quiconque se risquerait à augmenter unilatéralement les prix à la consommation. Une attitude qui crée controverses et moults réactions. Les uns y voient une contradiction flagrante afférente à des secteurs libéralisés, d'autres défendent l'Exécutif, arguant d'une fermeté justifiée vis-à-vis d'un appétit démesuré de certaines filières. Le contexte de ce brouhaha a commencé avec des rumeurs, calculées, quant à une volonté gouvernementale d'augmenter les prix de la bonbonne de gaz. En fait, il s'agit de la bonbonne utilisée à des fins commerciales, comme chez les restaurateurs et hôteliers, entre autres. Or, une certaine presse comme des composantes de l'opposition persistent sciemment à véhiculer le message «d'un gouvernement peu soucieux du pouvoir d'achat et s'apprêtant à augmenter le prix du gaz et du pain». Les mobiles des uns différent de ceux des autres mais se retrouvent en un seul point de chute. Nuire à l'image de l'Exécutif. Cependant, ce jeu dangereux pourrait embraser la paix sociale sur des sujets irréels et entacher l'image du pays. C'est pourquoi, la réaction d'El Ouafa, aussi violente fut-elle, est compréhensible. Il n'y a pas pire que le mensonge dans la rivalité politique. Ce gouvernement n'est certes pas irréprochable et est critiquable sur bien des dossiers mais pas ceux de la bonbonne et du pain. Deux sujets tabous jusqu'à nouvel ordre. En attendant, la levée de subventions sur la bonbonne «commerciale» gagnerait à être bien encadrée afin d'éviter tout détournement de la bonbonne «domestique» vers un business informel.