Fès est sur les charbons ardents après le limogeage du préfet de police de Fès nouvellement installé, Fouad Serghini, directeur de l'Agence de dédensification et de réhabilitation de la médina (Ader-Fès), démis de ses fonctions, selon des sources concordantes, à cause du retard enregistré dans l'exécution des deux grands programmes lancés en 2013 par le souverain. D'un investissement de plus de 615MDH, le programme quinquennal de restauration 2013-2017 devrait concerner près de 4.000 bâtisses menaçant ruine, ainsi que 27 monuments et sites historiques de la médina de Fès. Ledit programme de restauration devrait aussi couvrir des tanneries, des ponts et des médersas édifiées par la dynastie des Mérinides entre les 13e et 14e siècles. Il est à rappeler que Fouad Serghini a intégré la délégation de la sauvegarde de la ville de Fès en tant qu'étudiant stagiaire en architecture et l'a par la suite rejoint en tant que directeur une fois ses études achevées en 1990. Il a depuis piloté cette structure unique en son genre au niveau national, avec ses difficultés notamment financières, ses contraintes, mais aussi, reconnaissons-le, avec ses acquis et sa contribution importante dans la sauvegarde de la médina de Fès. Après ce départ inattendu, il semble que d'autres responsables dont un haut responsable de la ville de Fès soient sur le fil du rasoir.