Depuis la signature du contrat programme de la filière du safran en avril 2012, les superficies implantées ont pratiquement doublé, passant de 610 ha en 2012 à 1176 ha en 2013, soit plus de 87 % par rapport au chiffre retenu dans le contrat programme. Le safran vient de célébrer, en fin de semaine, sa cueillette à l'occasion de sa floraison en saison d'automne. Dans les hautes altitudes de Taliouine, la récolte s'effectue à l'aube dans les safranières. Les pétales rouges sont ensuite émondés des stigmates violets avant qu'elles soient séchées dans un environnement aéré. C'est ainsi que procèdent, généralement, les femmes pour récolter cette précieuse plante à Taliouine, dont la production a atteint 4.500 tonnes en 2013 contre 3.000 en 2012, soit 1.500 tonnes de plus. Depuis la signature du contrat programme de la filière du safran en avril 2012, les superficies implantées ont pratiquement doublé, passant de 610 ha en 2012 à 1176 ha en 2013, soit plus de 87% par rapport au chiffre retenu dans le cadre du contrat programme, et on s'attend à 1.350 ha à l'horizon 2020. C'était essentiellement grâce aux subventions dédiées aux parcelles reconverties que les superficies équipées en irrigation localisée (goutte-à-goutte) sont passées de 93 ha en 2010 pour se situer actuellement à 2.305 ha ainsi que le forage et l'équipement de 12 puits. S'ajoute à cela, la distribution de 1.280 tonnes de bulbes aux agriculteurs, réparties en 930 tonnes en 2013 et 350 tonnes en 2014. Quant aux résultats attendus à l'horizon 2015, ils portent sur la réalisation d'une économie d'eau de l'ordre de 55% et l'augmentation du rendement par hectare de 2,5 à 6,5 kg. Concernant l'export, les quantités acheminées vers l'étranger ont atteint, en 2013, prés de 720 kilogrammes. Le Maroc, à travers ses principales zones de production situées à Taliouine et Tazenakht, exporte l'or rouge sous forme de pistils sans transformation ou valorisation. Aujourd'hui, le nombre de coopératives est passé, en l'espace de quelques années, de 2 coopératives en 2004 à plus de 50 en 2014, y compris la création des Groupements d'intérêt économique (GIE) et la Fédération interprofessionnelle marocaine du safran (Fimasafran). Aujourd'hui, grâce aux efforts consentis, le prix de vente est passé de 10 DH/g en 2000 à 35 DH/g, grâce à la régularisation des prix dans le cadre de la Bourse du Safran, lancée il y a quelques années. Toutefois, bien que le circuit formel commence à prendre de l'ampleur, la filière est toujours confrontée aux problèmes de l'informel. Selon les chiffres avancés, ce circuit parallèle commercialise près des 2/3 de la production, au moment où seule 1,5 tonne est conforme au cahier des charges afférent à l'Appellation d'origine protégée (AOP) «Safran-Taliouine»..