La note «triple A» attribuée à la dette française par les principales agences de notation ne paraît pas susceptible d'être remise en cause aujourd'hui, a déclaré mercredi le premier président de la Cour des comptes. Le gouvernement doit en revanche redresser durablement les finances de la France s'il veut éviter le risque que cette note soit abaissée dans le futur, a ajouté Didier Migaud, qui présentait un rapport sur la situation des comptes publics. Selon la Cour des comptes, la France devrait tenir son objectif de réduction du déficit cette année mais elle doit engager d'autres mesures pour y parvenir par la suite. Interrogé sur la note souveraine de la France, Didier Migaud a répondu lors d'une conférence de presse: «Elle ne nous paraît pas susceptible d'être remise en cause aujourd'hui.» La note «triple A», la plus élevée, permet à la France d'emprunter à des taux avantageux sur les marchés financiers pour couvrir ses déficits et refinancer sa dette publique. L'agence Standard and Poor's a récemment indiqué qu'elle pourrait la remettre en cause à l'horizon 2020 si la réduction des déficits n'est pas amplifiée. Le gouvernement prévoit de réduire le déficit public de 7,1% du produit intérieur brut en 2010 à 5,7% en 2011, 4,6% en 2012, 3% en 2013 et 2% en 2014. Une trajectoire qui permettra selon lui une baisse du ratio d'endettement (dette publique/PIB) à partir de 2013. «Le déficit public peut être ramené à 5,7% en 2011 comme le prévoit le gouvernement», a dit Didier Migaud, en présentant mercredi le rapport à l'Assemblée nationale.