La délégation marocaine n'est pas passée inaperçue lors du sommet US-Africa. Ainsi, le volet business l'a largement emporté sur la connotation politique et c'est de bon augure. Mohamed El Kettani, PDG d'Attijariwafa bank, n'a pas raté l'occasion pour sceller un mémorandum bétonné avec les grands Wells Fargo et OPIC quand Moulay Hafid Elalamy rencontrait le président du géant de l'automobile Ford pour échanger sur les atouts qu'offre le Maroc en matière de métiers mondiaux et spécialement de l'automobile. Abderrafie Zouiten, patron de l'ONMT, a signé une convention avec une puissante association des tours opérateurs américains regroupant 7.000 membres et revient déjà avec la commande de l'organisation de son congrès annuel à Marrakech. Meriem Bensalah a présenté le potentiel du Maroc et la prédisposition des membres de la CGEM à s'allier avec les Américains dans des projets structurants. C'est dire que depuis la visite royale en Afrique, le Maroc maîtrise mieux ses sorties à l'international en quête d'opportunités de business. Dépassée l'ère où le Maroc se contentait de jouer le petit rôle d'une économie montante et toujours à la recherche de grosses pointures pour la soutenir ou carrément l'aider à survivre. Aujourd'hui, il est question de partenariats win-win et de joint-ventures, comme excelle à le faire l'OCP, ou encore d'offres d'investissements réfléchies et encadrées comme pour les métiers mondiaux. Avec une telle posture et un savoir-faire avéré, nous détenons la légitimité de revendiquer notre statut de hub africain et de nous positionner en cheval gagnant.