La capitale touristique s'est classée troisième dans le 2e baromètre digital publié par Hopscotch Système Africa. Marrakech devance Johannesburg et la capitale namibienne, Windhoek. Dans le baromètre digital de Hopscotch Système Africa, la ville de Marrakech s'est classée à la troisième place derrière Cape Town et Alexandrie, respectivement devant Johannesburg et Windhoek. La capitale touristique du royaume ayant bénéficié d'une visibilité accrue sur la toile, doit ce classement à une maîtrise de sa présence sur la toile et précisément sur les réseaux sociaux. En effet, étant un des trois indices du baromètre, la visibilité doit absolument être maîtrisée par les autorités officielles afin qu'elle soit prise en compte par le baromètre. Ce dernier étant basé sur cet ensemble d'indices, qui recoupent des données comme la mesure de l'affichage de liens mentionnant la ville sur internet, émet comme condition que ces derniers soient maîtrisés par les autorités officielles. Par ailleurs, l'analyse spécifique de ces liens référencés sur les moteurs de recherche et la mesure de la capacité de la ville à mobiliser une communauté d'internautes à travers les réseaux sociaux sont les deux derniers indices du baromètre. Réalisé sur un échantillon de 62 métropoles sélectionnées parmi les métropoles les plus peuplées du continent, avec un top 5 des villes africaines les plus populaires en ligne, le baromètre a été mis en place par le cabinet spécialisé en communication dédié à l'Afrique. Il s'agit surtout d'un classement des villes africaines les plus populaires sur le net, basé sur les critères de l'attractivité, le référencement, la notoriété ainsi que sur une présence sur les réseaux sociaux. Retard Parmi les conclusions du baromètre figure le retard qu'accusent la plupart des capitales africaines dans l'appropriation d'une communication digitale efficace. Le dynamisme enregistré chez certaines villes d'Afrique du Nord et d'Afrique australe est confronté aux grandes lacunes ressenties auprès de la plupart des villes africaines, y compris certaines métropoles et capitales. Pour y remédier, les villes doivent, selon le baromètre, maîtriser leur présence digitale pour mieux gérer leur popularité, notamment via une stratégie de référencement bien articulée qui remédie aux effets négatifs de la notoriété non-maîtrisée. En pratique, cela reste toutefois difficile, compte tenu du fait que la visibilité des villes africaines sur le web soit très disparate. Autre piste d'amélioration proposée par le baromètre, les villes doivent procéder à une valorisation de leur attractivité qui n'est pas suffisamment véhiculée à travers la communication digitale. Enfin, les villes africaines négligent fortement les leviers du développement numérique. Cette situation de retard peut finalement être considérée comme un avantage, car «elles ont tout à gagner à s'en emparer pour développer un lien avec leurs publics et susciter un engagement communautaire pour affirmer une puissance communautaire et créer du lien avec leurs publics».