En fin de semaine dernière, l'Association marocaine des pharmaciens du secteur public (AMPSP) a choisi Marrakech pour y tenir sa cinquième journée nationale sur le thème : «Processus de régionalisation du système de santé au Maroc : cas du médicament et de la pharmacie». Ce sont donc 200 pharmaciens opérant au niveau du ministère de la Santé, des 4 CHU du Maroc, de la CNOPS, de la CNSS, ainsi qu'au sein d'autres établissements publics hospitaliers, qui ont répondu présent à cette rencontre. Les conférenciers estiment que le processus de régionalisation du système de santé, notamment dans sa composante «médicament» a été déjà entamé grâce à une batterie de mesures prises par le gouvernement. Citons à titre d'exemple la généralisation, avant la fin de l'année en cours, du régime d'assurance médicale aux économiquement démunis (RAMED). Selon eux, ce processus a été amorcé aussi avec la création des directions régionales de la Santé, pour chacune des régions du royaume. Il a ainsi été procédé, ces deux dernières années, au recrutement de plus de 100 nouveaux pharmaciens affectés aux hôpitaux publics, et à l'implantation au niveau des directions régionales d'unités d'approvisionnement en médicaments et produits pharmaceutiques non médicamenteux. Même son de cloche chez le Dr Zalim Abdelhakim, président de l'AMPSP, pour qui tout l'effort est focalisé actuellement sur les mécanismes à mettre en œuvre pour une restructuration de ce secteur au niveau régional, de manière à garantir une gestion efficiente des médicaments, un système d'inspection performant et un système de pharmacovigilance pour que tous les patients marocains puissent disposer de médicaments et de produits pharmaceutiques, surtout les personnes démunies. L'accès à la santé passe nécessairement par l'accès aux médicaments, c'est pourquoi la composante «médicament» est l'une des plus essentielles dans le système de santé, comme l'a expliqué Zalim.