Les trois opérateurs s'allient dans le cadre d'un programme de microfinance destiné aux ménages à faible revenus. Les prêts varient entre 1.000 et 50.000 DH sur une période de quatre ans. Mercredi 7 mai, Lafarge Maroc a signé une convention avec AlAmana et Attawfiq pour lancer un programme de microfinance destiné aux ménages à faibles revenus. Ciblant les clients qui souhaitent construire, agrandir, rénover, ou aménager l'accès à l'eau potable, à l'électricité et à l'assainissement, ce programme s'appuie sur les réseaux des deux spécialistes de microfinance leur permettant une proximité avec les clients, surtout dans les régions reculées du Maroc. Dans le détail, il s'agit de prêts qui peuvent varier entre 1.000 et 50.000 DH, à rembourser sur une période de 4 années maximum et n'engageant aucune hypothèque sur les biens. Pour l'accompagnement des bénéficiaires de prêts, Lafarge s'occupe du volet assistance technique tout au long des étapes des projets de construction ou de rénovation. Mawadis, un réseau de distribution de matériaux de construction participant sous forme de GIE, initié et administré par Lafarge et comptant environ 90 points de vente sur 25 villes, apporte aussi sa pierre à l'édifice. Grâce aux outils de simulation conjointement développés, ce partenariat permettra aux ménages de bénéficier d'un accompagnement pour déterminer des sommes à emprunter et une «assurance sur la qualité des produits ainsi qu'un service de proximité assuré par le réseau de distribution de Mawadis». Pour finaliser le projet, Lafarge assure des plans de formation spécifiques au profit du personnel opérationnel d'AlAmana et d'Attawfiq, en charge du déploiement de ce produit innovant au Maroc. «Cela permettra une meilleure compréhension des besoins et une montée en compétences dans l'analyse des projets de construction», assure Saad Sebbar, administrateur directeur général chez Lafarge Maroc. De leur côté, AlAmana et Attawfiq disposent d'un portefeuille très riche de clients. Depuis leur création, les deux opérateurs ont donné respectivement 3,5 et 1,9 millions de prêts. La fusion Lafarge-Holcim Annoncée il y a un peu plus d'un mois la «fusion» entre le suisse Holcim et Lafarge ne manquera pas d'avoir des répercussions sur l'activité internationale de la future conglomération, y compris au Maroc. Jeudi 8 mai, Lafarge devait tenir son assemblée générale, la dernière avant la «fusion» effective avec son ancien concurrent suisse. D'ici la fin du premier semestre 2015, date à laquelle le «projet de mariage» devrait être bouclé, une forme juridique de la future structure devait être adoptée, la fusion entre une société suisse et une société française étant impossible. Actuellement, Lafarge s'attèle à informer ses collaborateurs, partout dans le monde sur les aboutissements de ce nouveau tournant dans l'activité du groupe et un comité de désinvestissement a été créé au niveau de la direction générale du groupe afin de déterminer les actifs à céder. De là à dire quelle filiale et quelle région seraient concernées par cette nouvelle mesure, ainsi que plusieurs autres mesures prises récemment, cela semble prématuré. En tout cas, une des raisons qui a motivé le choix d'Holcim comme partenaire dans cette nouvelle expérience est la complémentarité que doivent montrer les deux groupes dans les pays émergents. Cela est d'autant plus important que la croissance du marché de la construction des pays émergents entre 2015 et 2025 devrait avoisiner les 6%.