Nous pensons à un mode de financement triangulaire Les ECO : Comment se présente la participation de l'ASMEX à l'édition 2014 du SIAM ? Hassan Sentissi : Le SIAM est un rendez-vous annuel important. L'Association marocaine des exportateurs (ASMEX) y participe chaque année à travers un stand d'information et de contact et l'accompagnement d'un nombre important de nos adhérents qui y exposent leurs produits et services. Cette année encore, nous serons présents, d'autant plus que nous avons des actions et des projets en commun avec Maroc Taswiq, au profit des coopératives et autres professionnels des produits du terroir, qui ont besoin d'un accompagnement spécifique pour structurer leur offre à l'export. Notre action au SIAM porte également sur l'accompagnement de partenaires étrangers. L'année dernière, nous avions invité une importante délégation d'entreprises libyennes. Cette année encore, en plus des Libyens, nous serons accompagnés au SIAM par une délégation russe et une délégation composée de représentants d'une quinzaine de pays africains. Le terroir et ses produits sont à l'honneur pour cette édition. Quel potentiel présente cette filière ? Il faut savoir que ce secteur regorge de ressources considérables, dont la valorisation et l'exploitation ne sont pas encore optimisées. Nous pouvons citer le million de tonnes de figues de barbarie, le million d'hectares d'oliviers, les 850.000 hectares d'arganiers, les 350.000 tonnes de dattes, d'amandes et de figues, ainsi que les millions d'hectares d'espaces d'élevage des abeilles, dont des bassins biologiques.... Depuis 2005, l'INDH a joué un rôle crucial dans l'émergence et l'organisation des filières de production et cette action a été complétée par le Plan Maroc vert dans son pilier II. Grâce à ces efforts, nous constatons une évolution très significative du nombre de coopératives sur tout le territoire national et une diversification des produits issus du terroir. S'agissant de l'export, il est à noter que les consommateurs à l'international manifestent un engouement certain pour ces produits et aussi bien l'ADA que Maroc Taswiq sont en train de mettre en œuvre des actions pertinentes et payantes pour faire accéder ces produits aux marchés internationaux. L'ASMEX se fait un devoir d'accompagner cet effort public, pour que les exportations dans ce secteur viennent contribuer à l'amélioration de nos performances à l'international. Quelle place l'ASMEX accorde-t-elle à cette filière dans sa stratégie ? L'ASMEX compte parmi ses membres Maroc Taswiq et à travers lui, 780 coopératives que nous accompagnons et que nous soutenons. Nous sommes à leur service, nous restons à l'écoute de leurs doléances et de leurs besoins spécifiques et y répondons pour le mieux. L'ASMEX compte mettre en place une série d'actions au profit de cette catégorie d'entreprises, afin de leur ouvrir de nouveaux marchés et de leur permettre de mieux s'adapter à leur environnement. Des actions de formation et d'information sont également prévues. Les opérateurs de cette filière sont des petites structures. L'aspect du financement ne pose-t-il pas de problèmes ? Ces opérateurs, au même titre que les autres exportateurs adhérents de l'ASMEX, bénéficient et participent aux projets et travaux de la commission Finances et assurances de l'association, qui est composée de banquiers et d'assurances et qui constitue une plateforme active à l'écoute et au service des exportateurs. En parallèle, nous sommes dans une phase de réflexion poussée avec notre partenaire Maroc Taswiq, pour la mise en place d'un modèle de financement triangulaire, entre la petite structure, le bailleur de fonds et la plateforme de commercialisation. Nous promettons des surprises heureuses pour notre économie solidaire.