Two Wooded Stones arrive d'Allemagne dans le cadre du projet Eastern Shores du label Tunesisters Entertainement, en partenariat avec Onorient. Le public de Rabat a, ainsi, découvert un groupe folk et vitaminé porté par un guitariste –chanteur plein d'énergie. Une force et une énergie incroyable sur scène qui hypnotise quasiment le public. Il s'agit du chanteur et guitariste Shelhôm de «Two Wooded Stones», un groupe de folk venu de Leipzig, en Allemagne. Dans le cadre d'une tournée dans la région MENA, ils ont fait escale à Marrakech, au Boultek de Casablanca et au Cotton Club de Rabat. Le quartet de base composé d'un pianiste, d'un bassiste, d'un guitariste –chanteur et d'un batteur, s'est limité à un duo pour présenter son univers musical, un duo composé d' une guitare, de deux voix et d'une batterie sublimée par Jeau-Champ. Un duo plein d'énergie et de consistance que le leader du groupe, Shêlhôm porte vers le haut avec une voix puissante et pour le moins surprenante, un brin rock qui se permet des voix de tête et des variations mi- orientales mi- celtiques , donnant plus du profondeur au concert. Des mélodies entrainantes, des textes de la vie et sur la vie, entre «remember», «my funerals», «animal», «sold my soul» ou encore «looking for the light» où le public est invité à participer. Un voyage musical très intéressant et très captivant puisque l'implication du chanteur est tellement grande que l'on prend volontiers un aller sans retour. Un voyage qu'il propose aux Marocains pour la première fois. «Je n'ai jamais vraiment voyagé, je ne suis jamais sorti de l'Europe et je me retrouve aujourd'hui à parcourir le monde arabe et l'Afrique du Nord. C'est une chance inouie» confie le chanteur-guitariste du groupe. «Le Maroc, ses gens, ses couleurs, l'accueil, le répondant du public, tout cela est tellement surprenant et ça me touche profondément. On est que de passage cette fois-ci dans votre beau pays mais on reviendra très certainement», continue Shelhôm qui avoue que cette aventure «orientale» va laisser des traces non seulement dans l'écriture mais également dans l'écriture du prochain album. Après «Genesis», leur premier opus, ils mettent au monde un nouveau né après 5 an de travail qu'ils présentent lors de cette tournée, Looking for the light. «On se retrouve plus dans ce 2ème album, il est plus mature, plus universel». Universel mais surtout touchant car l'album parcours les sons venus d'autres horizons avec une belle base folk. Une des chansons qui a marqué lors de ce concert s'appelle «Houria» soit liberté en arabe pour rendre hommage à la jeunesse libanaise et syrienne qui survit malgré tout... Brillament interprétés, les morceaux s'enchainent avec facilité et fluidité, sans que l'on ressente le vide que pourrait engendrer un duo en parcourant une palette d'émotions entre la joie, la mélancolie, la nostalgie, la tristesse, les envies d'évasion et de liberté... Une charge émotionnelle si ce n'est une décharge, qu'ils vont tenter de transmettre à Tunis, prochaine étape du périple où ils s'apprêtent à partager la scène avec la chanteuse à succès, Badiaa Bouhrizi.