DHL Logistics est toujours sous le giron du géant mondial DHL. C'est du moins ce qu'affirme son directeur général André Benayoun aux Eco. En effet, quelques informations ont circulé faisant état de la cession de DHL Logistics à trois partenaires. Il s'agit de la société française Necotrans (50%), du marocain Kay Logistics (35%) et d'André Benayoun qui aurait eu 15% des actions pour avoir négocié le deal de la reprise. Il a même été avancé que les trois partenaires ont repris la boîte pour un dirham symbolique, et cela serait dû au montant des pertes accumulées par l'entreprise et qui aurait atteint les 104 MDH. Une information dont le degré de détail sème le doute. Ne dit-on pas qu'il n'y a pas de fumée sans feu ? Malgré cela, André Benayoun persiste et signe. «C'est une information totalement fausse et dénuée de vérité», affirme-t-il. Il ajoute : «DHL ne discute actuellement avec aucune partie externe pour lui céder l'activité logistique». André Benayoun remet aussi en question le montant des pertes avancé. «L'année 2013 a en effet été tendue, mais c'est le cas pour tous les acteurs du secteur de la logistique. Elle n'a pas été mirobolante, mais nous n'avons pas accusé les pertes qu'ils nous assimilent non plus !», explique-t-il. Benayoun ne nie pas les difficultés que traverse la filiale de DHL et qui ne datent pas d'hier, mais il affirme que le géant international cherche des solutions en interne. «DHL est le numéro un mondial. Pour trouver des solutions, il regarde d'abord en interne avant de tourner le regard vers l'extérieur», avance Benayoun qui fait référence aux autres filiales marocaines de DHL (DHL Freight, DHL Express et DHL Global Forwarding). Ce qui conforte les propos de Benyoun, c'est que ce ne serait pas la première fois que DHL vole au secours de sa filiale. En 2012, la multinationale avait eu recours à une opération accordéon pour absorber les pertes de DHL Logistics. En effet, il a été procédé à une augmentation de capital de 8,87 MDH pour le porter à 11,9 MDH avant de le ramener à son niveau initial de 3,03 MDH en apurant les pertes de la société qui avait été cumulées depuis le temps où la société était dans le giron de l'opérateur international Exel. Pour la petite histoire, DHL avait repris, en décembre 2005 et au niveau international, le groupe logistique Exel qui avait entre autres une filiale au Maroc. En entérinant le deal, DHL a hérité de la filiale marocaine qu'il a maintenue en changeant son identité et en apurant la situation financière. Aujourd'hui encore, l'entreprise rencontre quelques difficultés de l'aveu même du management pour qui la solution viendrait forcément de l'intérieur, en créant des synergies avec les filiales sœurs.