Sommaire Actualite Jlec séduit les souscripteurs p.26 Décryptage Maroc Telecom, un modèle économique fragilisé p.27 Retraite La CIMR, c'est plus q'une pension p.31 Télécharger le PDF Dans un monde de plus en plus globalisé et interdépendant à travers les technologies de l'information et de la communication, les centres financiers font face à une concurrence plus intense que d'autres secteurs. En effet, les services financiers se retrouvent au cœur de l'économie mondiale, agissant comme facilitateurs du commerce international et des investissements à l'étranger. Le projet Casablanca Finance City (CFC) a l'ambition de positionner Casablanca comme un centre financier de nature à accroître les perspectives de son développement et de sa modernisation. Il vise à faire de la capitale économique un hub régional qui servira en priorité l'Afrique du Nord, de l'Ouest et Centrale. Aujourd'hui, l'ambition prend forme, notamment en ce qui concerne les partenariats (City UK, Londres, Singapour, Luxembourg), les sociétés labellisées CFC au nombre de 33 à la fin de la semaine dernière, la réglementation des changes, la réforme de la Bourse de Casablanca, etc. Néanmoins, le chemin reste long pour prétendre à une vraie place financière régionale. Intéressons-nous maintenant au Global Financial Centres Index (GFCI), un classement semestriel qui évalue la compétitivité de plusieurs dizaines de centres financiers à travers le monde. Pour ce faire, il se base sur deux types de sources. D'une part l'étude a recours à 102 déterminants quantitatifs (exemple : le coût des bureaux, etc.), et d'autre part à un baromètre d'appréciation à partir d'enquêtes en ligne auprès des professionnels du secteur. CFC, dans le radar Telle que définie dans cette étude, la compétitivité se compose de cinq catégories d'indicateurs : l'environnement des affaires, le développement du secteur financier, les infrastructures, le capital humain et la réputation. Lors de la 14e édition de septembre 2013, Londres, New York et Hong Kong ont occupé de nouveau les trois premiers rangs du GFCI, mais qu'en est-il pour CFC ? À ce jour, la place financière de Casablanca est absente du classement du GFCI. Toutefois, selon Saïd Ibrahimi, directeur général de Moroccan Financial Board (MFB), société chargée du pilotage du projet CFC, dans le questionnaire de GFCI de cette année, il y a possibilité de noter Casablanca pour la première fois. «CFC est entrée dans le radar. Cela ne veut pas dire qu'elle sera dans le classement du prochain semestre, mais qu'elle commence déjà à être visible», précise Ibrahimi. La place financière de Casablanca devrait intégrer prochainement ce prestigieux indice des centres financiers dans le monde et devrait ainsi être évaluée sur une compétitivité face au minimum à 80 centres financiers. Face à un nombre aussi élevé de concurrents, quels sont les vrais avantages concurrentiels de CFC ? A-t-on un réel savoir-faire à offrir à l'instar des autres places financières ? «Casablanca devra réunir un certain nombre d'acteurs qui veulent opérer sur l'Afrique en générale et sur l'Afrique du Nord de l'Ouest et Centrale en particulier», souligne le directeur général du MFB dans le cadre d'une rencontre organisée mardi dernier par l'Association des diplômés ESSEC au Maroc, avant d'ajouter que les concurrents sont nombreux. Une partie est sur le continent. Il s'agit de Tunis et le Caire en Afrique du Nord et Lagos en Afrique de l'Ouest. Dans le top 35 en 2020 ? La deuxième partie se situe dans le Nord à savoir Genève, Bruxelles et Paris. «Face aux concurrents européens, nous avons notre positionnement géographique (proximité des marchés africains), notre connaissance du marché africain et les liens historiques que nous avons avec ces pays. S'agissant des compétiteurs du continent, stabilité politique et macroéconomique, régulation, infrastructures, connectivité à plus d'une trentaine de villes africaines et savoir faire au niveau du secteur financier, font que nous sommes imbattables», affirme Ibrahimi. Ce dernier n'hésite pas d'ailleurs à afficher son ambition pour CFC d'intégrer le top 35 du GFCI à l'horizon 2020. ... Lire la suite