Un Etat qui méprise la Constitution, qui relègue la liberté d'expression au second plan, qui dilapide les deniers de son peuple sans sourciller, qui se soucie peu des droits de l'homme, qui ne se gêne pas de montrer son Exécutif dépourvu du pouvoir réel est un cas désespéré. Que faut-il attendre de ceux qui détiennent les rênes de ce pouvoir, hormis la rancune, l'arrogance et la propagande. Il s'agit bien entendu de nos voisins d'Alger, qui ont fait de la stigmatisation du Maroc un fond de commerce aujourd'hui clairement affiché.La recette est des plus simples. Les généraux qui dominent le pouvoir d'une main de fer, pour se partager les milliards des pétrodollars font du Maroc un ennemi virtuel pour détourner l'attention des Algériens, car au moment où ils prétendent défendre l'autodétermination des peuples, ils oppriment les droits humains les plus élémentaires du peuple algérien, interdit de manifester dans les rues ou d'exprimer son ras-le-bol en toute liberté. Aujourd'hui, ils franchissent un autre pas. Ils osent faire perdurer la souffrance d'un président d'Etat déchu de tout pouvoir, exténué par la maladie, en lui imposant un énième mandat. Ils outrepassent la Constitution au vu et au su du monde entier, profitant de la manne des pétrodollars pour dissuader les plus regardants vis-à-vis des droits humains. Une seule chose leur réussit, c'est surenchérir sur la haine qu'ils expriment à l'égard du Maroc. C'est un état maladif qui nous incite à aller de l'avant dans nos projets structurants et productifs, tout en ignorant ce rocambolesque Etat !