Le «brand content» est une tradition marketing des plus anciennes, mais qui est revenue en force avec la digitalisation. Les marques misent de plus en plus sur la création de contenus en fonction de leurs objectifs. Ceux-là varient selon les objectifs de la marque et doivent garder, toutefois, leurs distances avec la publicité à proprement parler. «Il s'agit de contenus généralement divertissants, mais qui ne parlent pas, pas du tout ou indirectement, de la marque», explique Asmaâ Fenniri, manager digital d'Inwi. Cet opérateur téléphonique est d'ailleurs celui qui a en quelque sorte pris les devants en ce qui concerne cette démarche marketing, le brand content, à travers ses jeux pour mobile ou sa série «Switchers». Quel est l'intérêt d'une telle démarche ? Cela peut varier d'une marque à une autre, nous explique Fenniri : créer un lien émotionnel entre le consommateur et la marque, la notoriété, où propager et cultiver la culture de ladite marque. Cela dit, pour les marques qui souhaitent développer ces contenus, il existe quatre formules pour le faire. Soit en production propre, en marque blanche, c'est-à-dire en créant une marque secondaire tout en produisant en son nom et en gardant le lien, créer un partenariat avec d'autres marques ou en faisant intervenir les internautes à travers le «user generated content» ou en français le contenu généré par les utilisateurs, qui reste fort dépendant de l'engagement de l'internaute puisque le déclic n'est pas toujours garanti. Cela dit, le «content» est roi, comme l'a dit Bill Gates, mais il n'est pas à oublier que c'est finalement un service qui sert le marketing et non un service qui a besoin d'être «marketé».