À la tête de l'une des économies les plus stables d'Afrique australe, le gouvernement namibien veut booster la productivité des filières minières du pays, et mieux surfer sur le maintien à la hausse des cours internationaux de certaines ressources. Selon les dernières actualisations conjoncturelles de la Banque centrale namibienne, l'Etat a procédé à l'octroi de 406 licences de prospection exclusives, rien que pour le premier semestre de cette année. Ces licences concernent les filières des métaux précieux, des combustibles nucléaires, des métaux de base, ainsi que des métaux rares. Cela correspondrait à un accroissement de 53,8% par rapport à la même période en 2012. L'institution bancaire nationale rapporte pourtant, sur le même semestre, une relative baisse de performance globale du secteur des mines. Cette situation est caractérisée par un recul de la production de diamants (baisse annuelle de 7,9%), d'or (baisse annuelle de 37,3%), là où la filière d'extraction d'uranium tient le bon filon (+6,6%). Il faut savoir, que pris globalement, le secteur est un des piliers de la croissance des pays d'Afrique du Sud. Croissance Dans les dernières actualisations statistiques de la Commission économique pour l'Afrique (CEA), les industries extractives ont progressé de 9% en 2012, après un léger repli en 2011 provoqué par la baisse de la demande sur les marchés occidentaux. Le diamant et l'uranium sont les principaux bénéficiaires de cette embellie. Ces filières constituent le gros des exportations . Toutefois, selon la CEA, «l'économie namibienne a évolué ces 30 dernières années : même si le secteur minier a été le principal moteur de la croissance, il demeure très gourmand en capital et assez isolé du reste de l'économie». De plus «le fait que les activités d'enrichissement et de valorisation n'aient pas lieu sur place, limite les retombées positives possibles sur l'emploi», commentent les experts de l'organisme panafricain.